09 juin 2014

Jésus, frère de Socrate, de Pythagore, philosophe...

On nous ment. Depuis tellement longtemps. Et si profondément... Qu'il est bon le temps où les dictats inculqués par l'Etat fasciste : dans ses écoles, dans ses médias et chez ses "grands penseurs", s'effondrent. Parce qu'il ne faut pas gratter beaucoup pour que cela s'effondre. Non. Il s'agit juste d'oser faire un pas seul, malgré la voix en dedans qui nous sermonne et veut nous protéger des "dangers".

Il ne faut pas croire que les fanatiques sont emplis de haine... Non, ils sont aveuglés, comme nos parents, nos amis et s'ils attaquent, frappent, crient, c'est qu'ils tiennent à nous mettre en garde, par amour. Amour, la seule chose véritablement venue d'eux. Le reste n'est qu'un amas de leçons apprises et qui ont été tant et si bien dégurgitées, seul moyen (parait-il) de pouvoir "avancer" dans ce monde.

L'état dictateur ? Mais comment cela ? On reconnaît la dictature à quelques signes... Exemple : les dictateurs pointent un bouc émissaire pour pouvoir nous rendre aveugles et sourds, sûrs que nous n'avons d'autre choix que de nous plier à ces règles, pour notre propre bien être, notre propre sécurité. La bête noire de l'ère de l'état : les religions. La bête noire de l'ère des religions : les libres penseurs.

Saviez-vous que celui qui fonde le christianisme était justement le fruit de cette libre pensée ? Un être capable de remettre en question les codes établis pour découvrir sa vérité intérieure, un initié, un philosophe (mais je parle ici du vrai sens du mot philosophe. À ne pas confondre avec la flopée de dogmatiques jouant de concepts extérieurs) comme Pythagore et Socrate avant lui. Si, si, ces deux grands êtres que vous avez connus dans notre école d'état étaient des grands initiés. Des êtres qui parlaient des mystères comme Jésus après eux, et qui ont essayé de faire naître, de leur vivant, des sociétés basées sur la paix, sur l'éducation de chaque être et, donc, sur la prise en compte de la dimension spirituelle.

Bien sur, pour le savoir, il faut avoir lu les pages qu'à l'école on ne nous montre pas. C'est très pratique de fonctionner comme cela, par extraits d'oeuvres. Un bon moyen de faire croire aux gens qu'ils connaissent bien un auteur (pour Socrate, nous parlons bien évidemment de Platon, son disciple) tout en évitant qu'il ne le connaisse vraiment. Ça permet de pouvoir lui faire dire ce qu'on veut faire entendre. Un bel exemple de manipulation, non. ;)

Il semble que je sois un peu en colère, nest-ce pas ? C'est vrai, je l'admets. J'ai passé presque quarante ans à cracher sur le Christ. Presque quarante ans à ne pas pouvoir lire autre chose même dans les évangiles que ce que l'église et mon entourage en ont fait. Quand il y a là un si bel exemple de chemin pour s'atteindre soi-même. Quel gâchis !

Il est grand temps d'affronter nos incohérences et de cesser de s'en remettre confortablement à ce système étatique qui ne cesse de vouloir nous rendre plus stupides, moins pensants, moins vigilants.

Nous avons le choix. À chaque instant. De mette nos enfants dans ces écoles fascistes ou non. De comprendre que nous sommes plein de mensonges et de mirages nourris par la peur. De nous tourner vers ces grands hommes qui ont fait progresser la paix et l'amour. Comme Gandhi, Martin Luther King... le Christ. Ils nous ont montré qu'il était possible de ne pas accepter ce que nous ne souhaitions pas. Sans violence, sans haine, mais dans la clarté de nos engagements, dans la compréhension que nous sommes puissants et que chacun de nos gestes, de nos mots, de nos pensées agissent sur le monde.

Je ne veux pas vous faire peur, non. Je veux vous montrer comme l'espoir est grand et comme nous pouvons, si nous le décidons, créer un monde merveilleux. Un monde sans peurs, sans frontières, sans dogmes, forgé par l'homme, pour l'homme.

Que ceux qui confondent religion et spiritualité prennent le temps de regarder cela de leur intérieur. Qui d'entre vous peut affirmer que rien ne se passe dont il ne soit pas pleinement conscient ? Qui peut affirmer que la vie, l'univers, ne sont pas si beaux qu'il semble impossible que cela soit le fruit du hasard ?

En quoi la religion nous met elle face à ça ? La religion utilise les mêmes armes que l'Etat. Elles rendent l'être humain mouton. Elles tentent de lui faire croire que pour s'en sortir, il faut s'en remettre à elles. Mensonge ! Mensonge ! S'il y a bien une dimension diabolique, elle se trouve dans les églises de toutes les confessions et dans tous les états, qu'ils soient capitalistes ou communistes !

Seul l'individu peut être son véritable maître. Et jamais avant qu'il n'ait assimilé cela, il ne pourra atteindre la plénitude qui lui revient. Ce n'est pas vrai qu'il faille des lois, des peines, des règles. Parce que si vous entrez à l'écoute de votre être intérieur, toutes les règles du bien vivre ensemble y sont inscrites. Nous sommes amour. Nous sommes joie. Curiosité. Paix. Écoute. Du plus profond de nous, nous ne sommes que ça. Et quand vous commencez à le percevoir, comme elles sont le fruit de votre recherche, de votre enfantement de vous-même, elles deviennent inviolables ! Tout cet apparat ne sert que tant que les êtres acceptent de rester immatures et à la merci d'un système quel qu'il soit. Alors, oui, il faut le dresser. Comme le plus vulgaire des êtres.

Dieu est en vous. En chacune de vos cellules. En chacune de nos cellules. Il parle cette langue universelle, partout, en tout instant, dans toute la création comme un seul et même être. Il ne tient qu'à vous de l'entendre. C'est votre choix. Il ne tient qu'à vous de comprendre que ce n'est pas un vieil homme à la barbe grise, mais simplement la conscience qui est présente partout dans l'infiniment petit du vide, dans ce vide qui nous fonde. Nous sommes tous dieu. Chacun individuellement et tous ensemble. Avec tout ce que comporte la création : étoiles, galaxies, fleurs, vers de terre, extraterrestres, intra terrestres, etc.

Si vous préférez demeurer sourds, alors vos cellules seront sourdes. Si vous voulez croire en la maladie, en la mort, alors elles vous exauceront. Et ainsi de suite.

Que vous en coûte-t-il d'essayer ? De faire taire Fun Radio pour vous brancher sur France Culture ? ( C'est une image, parce que même France Culture vomit les mensonges et la haine à longueur de journée... Mais avec plus de style, j'en conviens ;))

Trouvez-vous vraiment que notre dernier paradigme est à la hauteur de nos attentes ? La culture étatique a-t-elle réussie à faire disparaître la malnutrition ? La guerre ? L'indécente hégémonie de la richesse d'un petit nombre ?

Pensez-vous qu'une révolution changera quelque chose ? Oui, mais une révolution d'un genre nouveau. La révolution interne ! On a vu ce que font les révolutions. Rien que de changer l'axe de la dégénérescence ! Alors, attaquez-vous à vous-même. Et chaque fois que quelque chose vous insupporte, ne dites plus "il faudrait que", mais transformez le, vous-même, dans votre vie, maintenant.

Alors nous sortirons de cette impasse et nous créerons une humanité digne de ces immenses penseurs que furent Socrate, Platon, Pythagore et Jésus. Et tant d'autres....

Avec amour et foi !

23 mai 2014

Courage... Entre Anvers et Paris

Il me suffit de trouver un peu de distance et les mots reviennent. Toujours. Alors, écrire ? Pour qui ? Il me semble loin l'Alexandre de 2005. Pourtant cela n'est qu'un chemin. Jamais interrompu. Et il me semble qu'aux vues de la gravité de notre situation, avancer dans son coin, sans partage -si ce n'est avec son cercle intime- devient presque criminel.

Bien sûr, pour espérer avancer, il faut sortir du chemin de celui qui veut aider, qui veut convaincre, qui veut montrer la route. Car celui qui veut montrer ne chemine pas. Il est trop occupé à attendre les autres, à construire un discours, un personnage qui fasse le lien entre son monde et le théâtre dans lequel nous vivons tous. Pensant que la seule façon d'aider passe par tendre la main en arrière. Mais il me semble que cela est vain. C'est le résultat d'une éducation qui fait tout pour nous éloigner de notre œuvre. Il ne s'agit pas d'être berger. Non. Car l'être humain n'est pas destiné à devenir un mouton. Même si il a depuis longtemps été habitué à fonctionner comme tel. Non, je pense que l'aide vient de ceux qui ouvrent la route. De ces quelques êtres bien accompagnés, à l'éducation multiple. et qui, jour après jour, fortifient leur être, ne pouvant faire autrement que de se savoir responsables de tout ce qu'il se passe ici. Pas dans une dimension coupable. La culpabilité là encore est une habilité fixée par nos paires si loin dans notre chair. Qui peut s'aimer s'il se sent coupable ? Non, la culpabilité est une arme dressée contre l'être depuis la nuit des temps qu'il faut savoir extraire, cracher. Rien n'est irrémédiable ! Et chaque erreur est une victoire qui peut ouvrir la route ! L'on doit se relever, redresser le regard et assumer les larmes d'horreur qui peuvent couler. Puis bâtir à nouveau. Du nouveau. Amener la paix par la force de notre foi en la vie, en nous, en l'amour. Amener notre être à la fierté, à la grandeur, à l'immensité. Alors, nous ouvrons une brèche. Laissant un signe à ceux qui se sentent eux aussi dépassés par leur besoin de liberté, de compréhension, d'élévation. C'est le seul moyen de donner la chance à chacun d'entre nous de devenir un homme.

Et une fois cette route prise, il me paraît impossible de faire machine arrière. Alors, ce ne sont pas quelques pièges grossiers, portés par une poignée d'êtres à l'égo suranné qui pourront arrêter l'homme enfin debout. Parce que si nous y pensons bien, que nous importe notre trois pièces, notre réfrigérateur, notre bon petit lit chaud, quand nous comprenons que la prison est ici ?! Et qu'elle nous arrache chaque nuit, dans notre sommeil, une étincelle de vie ? Ont-ils l'air malheureux ces moines qui vivent avec trois habits et un bol pour faire l'aumône ? Je vous le dis, ils le sont bien moins que la plupart d'entre nous. Et la richesse, quoi qu'ils vous affirment, n'y change rien. Et d'être adulé comme le sont les stars et les hommes politiques, non plus. Et la justification de l'existence par ce travail derrière lequel on court... non plus !

Un dessin gravé sur le mur d'un abri. Un chant partagé, un poème gravé dans le bois où chaque lettre devient un être à part entière. Le respect de la vie sous toutes ses formes. L'émerveillement de l'enfant. La joie du partage. La richesse d'un échange sincère et grave. Oui, tout cela fait que nous pouvons nous réjouir d'avoir choisi cette planète et ces corps pour nous incarner. Car, à y bien regarder, comme Bouddha le dit, il n'est aucune place dans tout l'univers qui ne vaille celle de l'homme. Et je le dis à tous ceux qui attendent la venue de "sauveurs" venus d'autres planètes, d'autres dimensions, l'humain à en lui un champ des possibles si vaste que chacun d'entre nous pourrait être bien plus grand que le plus grand d'entre eux. Mais là encore, il est plus accessible de rester l'enfant qui attend la solution des parents. Et qui garde la bouche ouverte en pleurant, ne pouvant comprendre comment il a pu ne pas être encore exaucé par cette mère nourricière.

Regardez-vous. Contemplez votre vie. Les gens qui vous entourent, votre réalité. Tout cela n'est que le miroir de votre être profond. N'ayez pas honte. N'ayez pas peur. Accueillez cela. Vous êtes vivants. Et quoi qu'on vous dise, à chaque souffle, vous avez le pouvoir de tout changer. Tout. Vous avez le pouvoir de devenir ce que vous désirez être au plus profond de vous. Alors, retournez à votre centre. Lâchez les drogues multiples qui vous éloignent de vos travaux importants : ordinateurs, télé, téléphone, films, livres, etc. Pas longtemps. Mais ne serait-ce que dix minutes par jour. Posez-vous en vous-même et laissez l'être dedans vous dire ce qu'il a à dire sans jugement, sans contrôle. Alors, d'ici quelques pas, vous entrapercevrez un chemin. N'y courez pas ! Ne cherchez pas de résultat. Il n'y en a pas. C'est juste vous. Il n'y a qu'une route et qui demande d'être là à chaque instant. Juste là. Posé. Contemplatif. Calme. Aimant.

Alors vous rencontrerez le courage. Alors vous rencontrerez l'éveil. Pas celui de la dimension bouddhique -quoi que ce n'est pas un hasard si c'est ce mot qui a été choisi pour traduire l'accès à la vacuité-, mais le contraire de la fatigue. Car la fatigue est une maladie de l'âme. Épuisée d'être sans cesse ballotée en tous sens. Épuisée de ses cris que vous n'entendez pas. Épuisée de toutes ces petites choses que vous remettez à demain. Épuisée de ces mots qui traversent vos lèvres sans votre accord. Épuisée de cet amour immense que vous vous refusez. Épuisée de ces concepts que vous utilisez sans jamais les avoir remis en cause, réfléchis, puis choisis. Épuisée de ne pouvoir lutter contre toutes ces choses que vous laissez vous rendre si lâches. Épuisée de vous courir derrière. Tout le temps. Tous les jours. À chaque seconde. Nous avons tellement de choses à faire si nous voulons que notre monde avance et survive. Tellement de choix complexes à faire. Tellement de mauvaises habitudes inculquées à dénouer, puis libérer. Tellement de vie à inventer, à créer. Tellement de bonheur à vivre !

J'ai confiance en vous. J'ai confiance en nous. Et je sais que beaucoup sont sur le chemin. Mais attention, il ne s'agit pas de rêver ces mots, il s'agit de les mettre en vie. Et pour cela, il faut absolument sortir de la globalité pour commencer par le plus petit rien. Celui qui vous semble tellement futile. C'est lui qui sera toujours votre meilleur allié.

Courage ;))

05 février 2014

Guy-Claude François est mort


Guy-Claude François

Hier matin ou devrais-je dire, hier midi, assis à cette table ouverte sur le monde, je contemplais Galiléo. Nous mangions notre première banane écrasée, fêtant en toute conscience ce mensiversaire. 4 mois. Les images défilaient. Ce premier jour, avec son grand bonnet maladroitement, fébrilement posé sur sa tête encore vierge de toute sensation d'air. Ces yeux déjà ouverts si grands. Et son sourire. C'était le second jour et il souriait au soleil !

Un jour, peut-être un mois et demi avant, Guy-Claude appela. Pour nous féliciter. Pour souhaiter un grand et vrai "bonjour" à ce petit être tout fraîchement arrivé. J'aurais dû me douter de quelque chose. J'aurais dû deviner. Mais, en même temps, Guy-Claude était un homme délicat. Dans le vrai sens de la délicatesse. Et cet appel l'était. Un regard attentif, bienveillant, discret. Un regard qui se retrouvait même dans sa voix. Il nous appelait pour nous féliciter, pour poser son regard doux sur le cou de cet enfant tout fraichement arrivé comme le font les bonnes fées - pour moi Guy-Claude était vraiment une bonne fée. Il était certainement déjà en lutte avec ce cancer qui aurait raison de lui le jour même où Galiléo, assis à cette table, découvrait le goût de la banane pour la première fois.

J'aurais aimé qu'il me dise. Qu'il me dise : "Tu sais Alexandre, je suis très malade. Il y a peu d'espoirs que je n'en réchappe." Parce qu'alors, je me serais accroché à ce téléphone pour lui dire tout ce que je ne lui avais jamais dit. Lui qui avait toujours été là, autour de nous, bienveillant, calme, discret, passionné et passionnant.


Cette maison, cette famille, avait pour moi, enfant, quelque chose de merveilleux. Un goût de comme dans les films où "ils s'aimèrent, se marièrent et eurent... un enfant." J'adorai, moi qui était d'un endroit chaotique, l'atmosphère douce et protectrice qu'il existait chez eux. On arrivait avec Thomas d'une journée en plein air, avec le bruit, avec la ville accrochée à nos basques et puis... pfiouh ! Tout s'arrêtait à cette porte. Comme si nous entrions dans un endroit molletonné du sol au plafond, avec des bulles roses qui éclataient devant nos yeux émerveillés. Chez Thomas, le fils de Guy-Claude et de Nico, tout était doux. On entrait dans un bain de mousse juste à la bonne température, dans un appartement où il ne faisait jamais froid. On avait à la main notre grenadine comme deux millionnaires dans un hôtel à Las Vegas. On mangeait ce qu'on aimait. Toujours. 

Je me faisais l'impression d'être trop crasseux pour être là. Trop "abimé" déjà. Mais Nico et Guy-Claude ne me l'ont jamais fait sentir. J'étais l'ami de leur fils, alors j'avais le droit au traitement de roi comme lui. Et mon dieu que c'était bon. Et mon dieu qu'ils m'ont aidé sans le savoir. Et l'un et l'autre. Et si aujourd'hui je crois savoir être père, sûr que je lui dois beaucoup à lui. 

Il était souvent dans son bureau. Mais pas comme on imagine les pères dans leur bureau. Non. Je ne me souviens pas d'une seule fois où notre présence, où nos demandes ne l'aient jamais agacé. Au contraire, il se tournait vers nous avec son merveilleux sourire -le même que celui qu'on peut voir sur les photos officielles- et répondait à nos requêtes avec attention et bienveillance. Toujours. Souvent même, il quittait son bureau pour nous laisser jouer sur son ordinateur ou il restait là, nous regardant silencieux. Amusé de découvrir ces enfants de l'informatique.

Quand il n'était pas juste posé là, avec son regard bienveillant, son sourire amusé, dans un silence qui ressemble à s'en méprendre à celui des maîtres, il nous expliquait tout un tas de choses. Toujours patiemment, jamais trop bavard. Du coup, je me souviens encore de nombre de ses conseils, de ses mots. Avec beaucoup de netteté. Parce qu'on savait que quand il nous parlait, ce n'était jamais pour parler de lui, mais bien à nous. 

Pour ceux qui ne m'ont jamais croisé, ma poignée de main vient de lui. Il disait : "Je n'aime pas les poignées de main molles, parce que souvent elles sont celles de ceux qui sont soit menteurs, soit lâches." Deux choses qu'il n'était pas. La mienne était comme cela. A l'époque. Alors j'ai changé. J'ai d'abord broyé les mains de ceux que je croisais pour trouver, avec le temps, la poignée juste. Et chaque fois que je sers la main à quelqu'un, Guy-Claude est près de moi. Pensez-vous qu'il ait cherché cela ? Pas du tout. Il était bien trop humble pour ça.

C'était un homme comme on voudrait pouvoir l'être quand on sera grand. Un vrai repère pour un enfant garçon qui cherche à qui se raccrocher pour devenir le meilleur homme possible.
Il était à ce qu'il faisait et ne semblait pas du tout animé par de quelconques arrières pensées. Il était juste lui. Timidement, simplement, mais aussi sûrement, avec grâce. Que voulez-vous pouvoir refuser à un tel sourire ?

C'était un homme en chemin. Et quand on regarde tout ce qu'il a réalisé, on mesure la force de son axe. Parce que jamais, à aucun moment, il ne s'est départi de lui-même, de sa simplicité, alors que beaucoup d'entre nous se perdent au premier carrefour.

Tu sais, Guy-Claude, j'aurais voulu savoir, juste pour te dire tout ça. Avant que tu ne partes. Ce n'est peut-être pas grand chose, mais pour moi et pour ceux qui m'entourent, tu étais vraiment précieux et tu le resteras. Galiléo a un vrai père, je crois, et si lui saura que tu as participé à m'accrocher à ce chemin, toi tu ne le sauras plus. Je t'aime. Du fond du coeur. Et je te remercie. Chaleureusement, vraiment, profondément. Je sais que de là-haut, tu nous regarde avec ton merveilleux sourire et que ces ailes magnifiques que tu avais réalisées et portées sur le film Molière sont maintenant accrochées pour de bon à ton dos et que, quoi qu'on me dise, quand j'aurais besoin de toi, de tes conseils, de tes mots, de ton sourire bienveillant, tu viendras te poser là, au coin de cette table, attendant qu'on te sollicite, en griffonnant sur un bout de papier d'air.

Je t'aime.