29 novembre 2010
La grue et le serpent, entre Taiji, Bouddhisme et Physique Quantique
13 août 2010
Domaine Bérénas, entre Impatiens et Chopin
Ce journal n'est pas un quotidien, il n'est qu'une somme d'instants, de moments à partager ou que le temps m'octroie... des parenthèses. Ce n'est pas que le fil se brise. Ce n'est pas les projets qui manquent ou que les actes se font rares, c'est juste que cette petite chambre sous les toits où je peux m'isoler de temps à autre me rencontre moins souvent.
Là, je suis en vacances ! Quelques jours...
Domaine Bérénas aux portes de Clermont l'Eraut où je suis venu prêter ma voix pour dire quelques textes de Chopin à l'occasion d'un concert lecture imaginé et joué (au piano) par Magali Lauron pour le 6ème Festival de "Concerts dans le Chai".
Enfin, “hors les murs”... dans ce doux état d'apesanteur qui permet les rencontres et le relâchement. Et j'en profite. Pleinement, j'en profite.
Histoires de vin, de bonne cuisine, de femmes et d'hommes, de terre, de vie ! Une suspension dans l'espace-temps où les heures s'égrènent autour de tablées de quinze personnes qui n'en finissent pas, où l'on se couche au levé du soleil et l'on s'endort la tête emportée dans des cercles éliptiques et joyeux, plein de visages, plein de paysages, de bruits de rires et de verres qui tintent. Et l'on ne se lève pas ! On émerge. Au début de l'après midi. Sur la place du marché où l'on boit des cafés, avant de se laisser, à nouveau, emporter par ce si délicieux et enivrant cycle.
Mais si j'ai eu envie d'écrire aujourd'hui (mis à part que le souffle s'y prête), c'est pour parler de ce moment “Chopin”.
24 juin 2010
Atelier Haiku au Festival du Printemps du Japon 2010
Puis, après cette première phase d'écriture, déjà assez riche -l'exercice "Signer le Haiku", la présence sur le plateau du Théâtre Nô, le cadre, l'échange, tout cela aidant à "laisser la tête au vestiaire" comme dirait l'autre- il fut question de "voyager en aveugle".
Au sortir de ce voyage qui devait durer entre 15 et 25 minutes, les aveugles avaient pour consigne de murmurer à l'oreille de leur guide, des Haiku Horizontaux nés de ces voyages (Bashô était un grand voyageur et c'est en voyage qu'il a écrit ses plus beaux haiku).
Enfin, chacun, reprenait l'écriture de ces Haiku Horizontaux à tête reposé...
Quelques mots des personnes qui ont partagé cet Instant Haiku au Théâtre Nô d'Aix en Provence, ce dimanche 20 juin 2010.
à la découverte de ce monde
nous marchons ensemble
je suis là pour toi
aveugle dans le vent
fait-il froid pareil ?
marchons vite !
et celui qui est venu en partant ce midi sur mon vélo à travers les petites rues de la ville... impression de liberté et d'espace intérieur après l'atelier...
mon vélo et moi
pédalant cheveux au vent
je touche le ciel !
merci pour cette porte ouverte, le haïku me semble si proche et si ludique maintenant... laisser jaillir en moi la sensation pour goûter encore plus la musique de ces mots... voilà que je découvre que le haïku est aussi un chemin vers moi ! une façon de plus de s'entourer de beauté et de transformer son regard sur ce qu'on voit, ce qu'on vit... domo aligato !
• DANIELLE
Sortir soudainement de l'anonymat et, faire tout à coup,ce qu'on croyait ne pas savoir ou ne pas pouvoir faire !! Quelle expérience !!
Je suis "tombée" il y a peu de temps , dans l'encre de la peinture chinoise ....
Je sens que je vais "m'élever " avec les haïkus !!
Et, pour finir, les Haiku Horizontaux écrits pendant l'atelier :
comme une aveugle ,
j'ai tout découvert.
En toute sécurité,j'ai avancé .
La tête dans les branches , l'arbre est venu à moi .
J'ai ressenti l'ombre et la lumière,
D'une oreille attentive ,j'ai écouté les chanteurs .
ça montait , ça descendait ,
c'était souple , dur ou graveleux ;
12 juin 2010
Résidence Evil 2, le retour
Quelques mois de silence...
Nous sommes à l'orée de l'été et voilà que j'ai droit à quelques jours à moi, ailleurs, là où depuis quelques temps je retrouve les mots. Seront-ils toujours là ? Aurais-je la discipline nécessaire ?
J'ai débarqué mes malles de fatigue, mes livres et mes ordi, un piano droit pour les fins de soirée, quelques habits, deux paire de tabis.
Pourquoi des tabis ? Pour entrer dans cet autre moi, celui qui sait que sans plantes de pieds immaculées, les mots enfouis ne pourront être extirpés de leur secret. Et puis, parce que sans cet effort, sans une distance, un décalage, rien n'est possible vraiment.
En attendant ce rendez-vous pris pour demain matin, je nettoie et lave. La maison, la chambre, le cocon où je vais m'enfermer pour me laisser mourir, pour me laisser renaître. Comme un couteau qu'on aiguise, comme un rite qu'on prépare minutieusement, pas à pas. Pour être prêt. Au goût du sang qui revient sous la langue de l'enfance. A la perte des filtres de tous les jours qui deviennent inopérants. Au vertige qui s'accélère en boucle et hurle de plus en plus fort, de plus en plus vite. A la douleur ! Vive comme si des nerfs atrophiés se régénéraient. Comme ce loup garou qui s'attache solidement avant que la lune sorte pleine de derrière les nuages.
Parce qu'après il sera trop tard.
Tweet14 janvier 2010
Collection de masques de Erhard Stiefel au Théâtre Garonne à Toulouse
Si vous avez raté l'expo, il y a ce petit film montré aux infos sur France 3. C'est très succin, mais ça permet de voir quelques masques magnifiques.
"Spécialiste du théâtre japonais, Erhard Stiefel est surtout un facteur de masques renommé, qu’il collectionne par ailleurs depuis des années. Pour la première fois, il s’est laissé convaincre de présenter cette fantastique collection.
"Ma collection de masques s’est faite toute naturellement, par nécessité pour comprendre et pour me guider dans mes recherches sur le masque de théâtre. Pendant des années, ces témoignages souvent abîmés et abandonnés ont nourri quotidiennement mes créations. Avec une exposition, je voudrais montrer l’essentiel de l’art du masque de théâtre, et montrer certains liens entre les différentes cultures et systèmes de masque. Je me suis aperçu que le masque en général, surtout en occident, est très méconnu et qu’une grande confusion s’installe de plus en plus à son sujet. Alors, je me suis laissé persuader d’exposer ma collection, pour que l’art du masque de théâtre vive."
Découvrez Erhard Stiefel fait tomber les Masques au Théâtre Garonne sur Culturebox ! Tweet