09 octobre 2008

Clavier Trop Lent

Tant que je serai sur cette machine je parlerai par photos. Le clavier de l'iphone étant trop complique pour la rédaction.

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08 octobre 2008

Pas De Free Dans Les Parages

Plus d'une semaine sans connection. Silence oblige. Du coup condamne a taper sur un clavier d'iphone. Reviendrai bientôt. Promis

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29 septembre 2008

Les Assises de la Culture !!!!

Ce soir, réunion au sommet...

"Assises de la Culture en Région PACA"... un bien grand titre, non ?

Comme cette année j'ai décidé de prendre les choses autrement, je me mets sur mon 31, j'appelle Fred ( l'éclairagiste du Studio du Soleil) et hop, direction la Friche Belle de Mai pour aller écouter ce que ceux qui sont en place ont à raconter. Bien sûr, tout le monde est là. C'est que Marseille va être Capitale Européenne de la Culture en 2013 et ici, il y a une grande inquiétude de voir partir ces budgets dans des mains d'artistes qui ne sont pas d'ici.

Que c'est rasant ces discussions politiques où soit disant sont invités à intervenir les acteurs culturels locaux. Nous sommes entre 300 et 500. Imaginez, si tout le monde se mettait à parler... Pourtant, c'est sûrement ce qu'il faudrait faire. Quelques uns interviennent. Le plus souvent sur des problématiques personnelles dues au retrait des subventions. Quelques idées tout de même se font entendre. Ca parle d'Europe et d'accompagnement pour établir ces dossiers complexes. Ca parle de financement privé et d'accompagnement des PME pour leur apprendre à devenir des mécènes. Ca bafouilles aussi (ça c'est moi !). Ca lyrise, ça s'envole, ça retombe...

Mais bon, finalement nous rentrons à la maison sans avoir ressenti de vraies avancées ou de vraies ouvertures. Quand une situation est si tendue, chacun pense à sa peau, veut se défendre. Déjà que nous souffrions du manque de moyens et de reconnaissance ici, avant tous ces durcissements, alors là, c'est pas prêt de se calmer.

Sauf qu'au plus profond du malaise vient souvent le souffle du renouveau. Comme l'expliquait un des intervenants (un homme vraiment intéressant, celui-là.. pas un politique, non, plutôt du genre philosophe ou sociologue !) le mot "Crise" en chinois est composé de deux idéogrammes ; d'une part "Danger" et de l'autre "Renouveau, espoir". Nous nous en rapprochons chaque jour de cette "Crise", mais nous n'y sommes pas encore. Sauf que les vents annonciateurs des désastres qui sifflent depuis quelques temps se mettent à enfler à vue d'oeil.

Parés pour la tempête ?!

27 septembre 2008

Petite forme...

Rose F, Décembre 2006 - A.Ferran

Petite forme ce soir...

Les jours passent, et leur flot d'actes m'éloignent de ce que j'ai à faire...
Bien sûr, c'est important de trouver des endroits où jouer, des sous pour créer, de regarder loin devant ce qu'il faudra inventer, imaginer pour être à peu près "dans le coup", d'aller à la rencontre de ceux qui décident, aux réunions, aux ouvertures de saison...
Mais moi, là-dedans. Moi et ce que j'ai à dire ? Et les textes qui sont là juste derrière et qui ne s'écrivent pas ? Et la musique qui voudrait aller s'étendre sur des espaces aménagés pour ça et ne pas juste s'esquisser avant de replonger dans le chaos de ce cerveau trop sollicité ?! Et les pièces que je rêve de voir s'écrire sur des plateaux obscurs pour qu'enfin elles s'éclairent et transpercent ?
Si tout le temps passé à essayer de vendre, de créer les opportunités, je les passais à ce que je suis venu faire ici, c'est à dire, faire, créer, aligner ces mots qui ne se sont pas encore dits et que quelqu'un là dehors attend, ne serait-ce pas plus juste ? Plus logique ?!
C'est tellement plus important. Au final, tellement plus que tout ce rien mis en branle parce que justement tant de ceux qui sont là n'ont rien à dire, ni à faire.

Comment faire alors ? Je ne peux pas dédoubler mes journées ! M'abstraire de la vie quotidienne et laisser ceux que j'aime et qui déjà se plaignent de n'avoir que mon dos à contempler !

Un jour, j'aurai la place. Je pourrai choisir. Soit parce que je me déciderai à céder, soit parce qu'à force de combats les portes s'ouvriront enfin, me laissant libre de mettre en oeuvre ce qui vraiment compte et n'appartient qu'à moi.

Mais là, ce soir, je souffre. Je suis fatigué ! L'impression de perdre mon temps, de ne rien faire, de ne rien inscrire. Alors que mes journées sont pleines de 9h du matin à 22h ! Tous les jours !

Le bon côté de tout ça, c'est que le dedans prend le dessus et qu'il est sûr que les semaines qui arrivent seront aux couleurs de la création. Parce qu'un moment, plus rien ni personne ne peut empêcher ça !

Et là, je sens que ça arrive....

Allez, bon week-end !

Oups... et Dimanche, c'est jour du seigneur. Du coup, pas de message ! Voilà !

26 septembre 2008

Un petit calendrier des spectacles à voir...

Ce soir, je vais faire vite.
Je n'ai pas vu Spiderman 3 (désolé Fred), mais j'ai fini de regarder "Angel-A" de Luc Besson. Pourquoi faut-il que ce monsieur se croit apte à écrire des scénarios ? C'est bien dommage... parce que l'image, elle est assez jolie, efficace, tranchée. Le texte ?! Quel texte... mon dieu, nous voilà chez les Bisounours où tout le monde il est noir ou il est blanc. Il y a le gentil et les méchants. Le gentil, il est méchant parce qu'il s'aime pas, mais voilà un ange tombé du ciel, avec des jambes de dix mètres de long et une jupe franchement indécente (c'en est choquant dans certains passages du film!) qui lui dit : Dis je t'aime. Le gentil qui se croit méchant le dit et "Oh ! Miracle ! "Il devient gentil gentil et il sauve l'ange qui était gentille méchante et pour finir, ils tombent amoureux. Ouah !!!!
Si vous voulez un film sur les anges, je vous conseille plutôt "Les Ailes du désir". mais bon, à vous de voir...

Ah oui, le titre...
J'ai sélectionné quelques spectacles à ne pas manquer dans le coin. Je vous mets en lien un agenda qui vous permet de lire cette séléction sur le votre. Soit sur google agenda, soit (et c'est dix fois mieux) sur ical (le logiciel Mac).

webcal://www.box.net/dav/les%20spectacles%20d'Alex%20en%20PACA.ics

Cliquez sur le lien. Dans la fenêtre qui s'ouvre, entrez

Nom d'utilisateur : alexef@free.fr
mot de passe : alexef

et laissez faire le travail.

Le calendrier est mis à jour et cette mise à jour se fait automatiquement sur votre agenda.

Vous voilà abonné au calendrier des spectacles (Théâtre avec quelques soupçons de Danse) sélectionnés par mes soins sur la région et qui sont soit des découvertes, soit des spectacles à ne manquer sous aucun prétexte.

Je reste ouvert aux commentaires que vous avez à émettre sur ce calendrier et ferai mon possible pour l'améliorer.

Pas de vexation... il y a des spectacles qui passent et que soit, je n'ai pas vu, soit je ne connais pas... et dieu sait que je suis ignorant ! (Mais comment ne pas l'être quand on mesure la production qu'il y a en spectacle vivant)

Et puis, tout cela est histoire de goût... n'est-ce pas ?!

25 septembre 2008

Et voilà !!!!

Et voilà que deux jours après avoir fait la promesse de venir vous voir tous les soirs, je râte déjà un rendez-vous ! Bonnet d'âne pour votre jeune metteur en scène...




Je pense le breveter rapidement. Un accessoire immanquable pour tous ceux qui trouvent les casques trop encombrants et qui n'ont pas peur du ridicule. Très pratique, le sac plastique se glisse dans la poche et est toujours là en cas de besoin.
Par contre, il faut le choisir bien ajusté si vous voulez que le coussin d'air puisse vous protéger des chocs de la vie quotidienne !
Allez... je vous offre le tuyau et gratuitement. C'est jour de chance ! Promis, je n'exigerai pas de droits si je vous croise affubler de mon bonnet plastique ! qui, soit dit en passant, donne un air très british à la "Robin's Wood", une fois les lanières inversées... Astucieux, non ?

Qui as dit que les "théâtreux" ne savaient pas s'habiller ?!

J'ai eu une belle journée aujourd'hui, une belle rencontre aussi : Jean-Sébastien Gaydon, chargé à la programmation culturelle à la Mairie d'Aix en Provence. Je lui ai présenté ce que pourrait être l'ossature de l'événement sur Picasso et ma foi, il a semblé être plutôt séduit. Ne reste plus qu'à mettre sur pied un joli dossier bien ficellé et à espérer que ceux qui travaillent avec lui et Thierry Roche montrent le même enthousiasme.
En tout cas, voilà deux personnes qui semblent aêtre convaincus de ce que la Culture peut offrir et transformer et ce n'est pas tous les jours que nous croisons des personnages tels qu'eux... malheureusement.
Bon, allez... ce soir c'est décompression. Je vais aller regarder Spiderman 3 sous les conseils avisés de mon éclairagiste préféré. "L'Araignée, l"Araignée..."

A demain !

P.S. Merci Laura pour tes passages et pour tes mots...

23 septembre 2008

dodo

Elisabeth Ciccoli dans "Elle Attend", l'Astronef 2004 (image vidéo)

La nuit d'hier fut courte, trop courte. Et la journée longue, très longue. Passer relever le courrier, regarder sur google analytics le trafic de la journée et m'en tenir à cette promesse : "Tous les soirs !" Mais là... dodo !

tard dans la nuit...

J'ai profité de ce retour parmi vous pour relire un peu les messages laissés au fil des jours, des mois. Et je constate (sans grand étonnement) que c'est assez difficile à suivre...

Par exemple, je ne suis pas revenu sur le désistement de la Tour d'Aigues, hors nous y avons bien joué et ce, le 11 août 2008. Jean Blanc, leur programmateur a finalement eu gain de cause, juste avant de se faire virer. Et c'est sans lui que nous avons été accueilli dans ce château. J'aurais aimé qu'il soit là. Qu'il voit ce que cette prise de risque avait engendré.

Par exemple, je ne vous ai jamais raconté Tokyo au grand coeur, l'immense mégapole et les rendez-vous pris, eus. Les rencontres, avec Aki San, avec cette jeune troupe plongée dans le théâtre contemporain et qui paye pour jouer - Là-bas, les programmateurs sont rares et les théâtres se louent. On vit à la recette et de petits boulots trouvés à côté. Et pourtant... je n'ai jamais vu autant de jeunes gens dans une salle de théâtre que le soir de leur représentation ! - ni comment Vincent Guenneau nous a accueillis et guidés. Nous présentant les membres de la famille Kita (famille de Nô) et leur butaï fraichement refait, nous emmenant avec lui au Conservatoire National de Nô où nous avons découvert un outils magnifique, avec tous ses costumes, ses masques, avec son butaï épuré... Ah comme j'aurais aimé, moi aussi, étudier dans ce cadre.

Par exemple, je ne vous ai pas raconté, comment excédé du comportement si peu responsable de certains membres de La Maison du Japon en Méditerranée, je me suis fâché avec l'un d'eux à la sortie de notre première représentation, ni la violence de leur réaction.

Par exemple, je ne vous ai pas dit que la Fondation Beaumarchais avait refusé ma candidature et que cela m'avait réellement affecté, surtout quand, au Festival d'Avignon, je suis allé, pour savoir de quoi il en retournait, un spectacle qui avait eu l'aide à la création. Une comédie musicale sur "Le Songe d'une nuit d'été" de W. Shakespeare. J'étais avec Rose et je me suis dit que ce serait une belle entrée en matière Shakespearienne pour elle. Et bien, devinez ! C'était irrespirable, attroce même ! D'une puérilité, d'une facilitén d'une vulgarité digne de Ronald, le clown Mac Donnald's. Quelle frustration et quelle colère... savoir que ce ramassis d'inepties avait eu une bourse quand mes "Illusions Tragiques" s'étaient vues rejetées.... Dur à avaler !

Par exemple....
... il y a eu tellement d'autres choses ! Mais revenons au temps présent...

Au temps présent, je travaille à la réalisation d'un spectacle sur Picasso pour un événement qui s'appelle "C'est Sud" et qui a lieu, chaque année, à Aix en Provence. C'est un événement destiné avant tout au jeune public. Jeune public, Picasso... autant dire que pour votre dévoué, les cartes à jouer ne sont pas aisés. Alors j'ai lu tout ce que j'ai trouvé, cherché, tourné, retourné tout cela dans tous les sens et ce matin, j'ai enfin décroché mon téléphone pour appeler Thierry Roche, un des responsables de la Culture à Aix en Provence, pour lui dire que j'étais prêt à lui présenter ma proposition... (si ça marche, je vous en dirai plus).

D'un autre côté, j'essaye d'avancer sur "Atsumori", le Théâtre Nô, le Japon. Peut-être aurons-nous cette date à la Maison de la Culture du Japon à Paris. Il en est toujours question. Ainsi que d'une dizaine de jours de résidence au Théâtre de l'Aquarium à Paris où je voudrais en profiter pour filmer "Atsumori" dans de bonnes conditions (les contacts au Japon me demandent une vidéo et sans cela, j'ai bien peur que rien ne se débloque là-bas), mais surtout, le présenter aux parisiens. Par la même occasion, il s'agirait de profiter de ce temps là pour présenter parallèlement "Elle Attend", solo de danse théâtre que nous avons créé en 2004 et que je voudrais absolument voir exister et tourner !

Mon troisième, c'est l'adaptation du roman : "Le Démon du Nô" de Nobuko Albery au théâtre avec Vincent Guenneau, mon complice franco-japonais, diplômé de nô et disciple de Monsieur Kano. L'idée étant de réunir sur scène des acteurs occidentaux et de vrais acteurs de nôs. Ce roman retrace la vie de Zéami, le créateur du théâtre Nô. On y verrait et entendrait des éléments sur la vie et l'oeuvre de Zéami et parallèlement des scènes (type scène de répétitions) jouées par de vrais acteurs de nôs, de façon traditionnelle, mais avec les commentaires de Zéami (les "retours") qui permettraient en plus de la dimension dramatique, d'y insérer des parties plus "pédagogiques".Et là encore, c'est une sacrée gageure comme vous pouvez aisément vous l'imaginer.

Si cela arrive à se mettre en route, l'idée serait de partir à Kyoto un an pour pouvoir écrire ce texte et commencer à réunir les différents interprêtes et producteurs de ce pari totalement fou et génial. Je précise que c'est sur une idée de Vincent que nous avons élaboré ce projet !

Mon quatrième, et je m'arrêterai là pour ce soir... C'est l'opportunité que pourrait nous offrir "Marseille Capitale de la Culture" en 2013. Je voudrais profiter de ce grand chambardement pour proposer un autre moyen de porter la culture et avant tout le spectacle vivant par ici et si possible, être un des pilotes de cette expérience (Ben oui, faut pas exagérer tout de même!). Quelle est-elle, me demanderez-vous ?
Ce serait long à vous expliquer et il n'est plus l'heure !
Pour faire court. Ici, faire vivre un spectacle coûte très cher et est très ardu. Nous arrivons à trouver des budgets pour créer (enfin moi non, mais les autres... certains) et il faut se battre bec et ongles pour jouer 1 fois, voire 2 ou 3 si vous êtes très très fort !!!! Au final, même les "grandes compagnies" (je mets entre guillemets, parce qu'ici grandes ne veut pas dire grand chose justement) jouent entre 10 et 15 fois par an. Ce n'est pas suffisant. Je voudrais proposer des programmations au mois, au trimestre même ! Et si l'on calcule, on se rend compte qu'au final celà coûte beaucoup moins cher de travailler sur des sessions longues. On s'interdit ca ici, soit disant parce qu'il n'y a pas de public ! Mais à jouer ce jeu là, il y en aura de moins en moins. Même moi, quand je veux vraiment voir des bons spectacles, je file où... à Paris. Et pour cause ! Un spectacle qui ne joue pas souvent s'abîme, se raidit, perd de sa fraicheur, son caractère. Et quand un spectacle est bon, on se déplace même d'ailleurs pour venir le voir ! Arrêtons donc de pleurer et retroussons nos manches. Mettons en place de vrais théâtres qui jouent tous les soirs. Nous aurons de meilleurs acteurs, de meilleurs metteurs en scène, de meilleurs spectacles. De quoi faire travailler les jeunes acteurs qui sortant des écoles ici et ne trouvant pas de boulot ne trouve rien de mieux à faire que de créer leur propre compagnie ! Nous pourrons travailler vraiment et églament avec les publics. Et enfin créer un mouvement de vie ! Ce qui ici est loin d'être gagné. Si nous n'agissons pas, je peux déjà vous prédire la suite. En 2013, les grands événements seront assurés par des équipes parisiennes. Ce serait dommage de ne pas tenter quelque chose, non ?

Bon allez... DODO !!!!!

A demain ?!

21 septembre 2008

Retour au texte...

photo de Jeremie GIRARD - Atsumori à la Tour d'Aigues - Août 2008

Bon...
Deux mois de silence, c'est long. Pas qu'il n'y ait pas d'événements marquants durant ces deux derniers mois, loin s'en faut ! Mais se tenir à un tel exercice est ardu, vraiment !

Il va falloir que vous m'aidiez et je trouverai le moyen de vous faire venir plus nombreux chaque jour. Pas pour détenir quelque chose, mais parce que pour partager, on ne peut le faire seul et que je voudrais que mon expérience serve à quelque chose. Ici aussi !

J'ai travaillé une bonne partie de l'été. En tant que technicien surtout. Il y a eu ce très beau moment d'"Atsumori" à la Tour d'Aigues où enfin, il était à sa place ! Dans un théâtre occidental. Tout petit au milieu de cet océan noir fait de tapis de danse, notre îlot de lignes blanches représentant l'espace. C'est l'espace vide, l'espace nécessaire ! Laissant toute la place au jeu des acteurs, au texte, à la lumière. C'était à la fois plus japonais que jamais et en même temps plus universel aussi ; le public ne se retrouvant pas confrontés à un espace étranger, mais accueillant l'étrange dans un espace connu. Il semble que ça ait beaucoup plu. Mais qui n'est pas plus mal placé que le metteur en scène pour savoir réellement ces choses là ? Qu'importe, pour nous, l'équipe, ce fut un grand moment. Vraiment.

La fin de l'été, je l'ai passé à ranger, à redonner corps à mon espace de vie. Pour l'habiter enfin ! Et pouvoir y travailler sans excuses, sans retranchements. Et ma foi, c'est très agréable. Quelques projets sur le feu, peut-être quelques dates à venir ? Nous verrons cela très prochainement. Les mois qui arrivent seront riches...

Et moi, vous me retrouverez tous les soirs. Ici, à la même heure.

Bonne rentrée à tous.

15 juillet 2008

Et la suite ?

Pas très bavard ces derniers temps...
Pas qu'il ne passe rien, non ! ni qu'il s'en passe trop... je goûte depuis une semaine un petit moment de vacances qui me submerge tout !

C'est le temps d'abandon avant celui de l'action. Le temps où l'on tente de faire le point. Sur ce qui a été réalisé et ce qu'il reste à faire... et le constat n'est pas glorieux ! Non ! Toujours au même point, quasiment ! C'est vrai que j'ai inscrit encore un spectacle au ciel de ma vie, mais il n'aura joué que trois fois et je ne vois pas aujourd'hui comment il pourrait en être autrement. Peut-être n'ai-je pas les épaules pour mener ces histoires plus loin que là où elles tombent ? Peut-être n'en ai-je pas le talent, ni la force ? Je n'ai pas encore 34 ans... je regarde mes muscles fatigués, mes yeux cernés et mon espoir froissé. Je regarde les pas derrière et je compte ce qu'ils m'ont coûté. Je regarde le chemin devant et je ne vois pas comment je pourrais continuer à porter ce corps abîmé sur ce si long chemin. Éternelle côte !

En même temps... en même temps, les années qui passent me lavent des scories de ce monde dégénérescent. A chaque effort, je perds un rêve imbécile. Un rêve de pouvoir, de possession, de richesse, de gloire. Et ne m'en porte que mieux ! Sûr d'être là où je le dois et de tenir ce qui est précieux vraiment au creux de cette paume calleuse, aride, sèche de tant de combats.

La fin d'année aura été dure ! (et oui je compte en années scolaires comme les enfants!) J'y ai perdu ma place au sein de la Maison du Japon en Méditerranée et plus grave", mon accès au Théâtre Nô d'Aix en Provence, j'ai vu l'ébauche de mes "Illusions Tragiques" refusée par la fondation Beaumarchais au profit d'oeuvres débiles et vulgaires! Et je regarde Atsumori se délité petit à petit, sachant que chaque heure qui passe nous rapproche de la dernière. Sachant que ces dates espacées nous coûtent plus qu'elles nous offrent. Et pourtant, comme elles m'ont coûté ! Pour les négocier, les mettre en place, les obtenir ces trois dates ! Trois ! Et le travail pour le faire exister. L'adaptation, les réflexions, les voyages, les répétitions, les costumes cherchés à Paris, les acteurs à convaincre, les heures passées sur scène et hors scène... une vie ! Est-ce que ce spectacle mérite ça ? Non, je ne crois pas... Atsumori s'en va... il disparaît un peu plus chaque jour. Emportant avec lui sa jeunesse pas vécue et notre maturité à venir. M'arrachant au coeur une poignée de rêves. Me montrant face à ceux que j'ai tout fait pour emmener avec moi, un petit capitaine de pacotille !

Est-ce que je suis sans fond ? N'y a-t-il pas un moment où je ne pourrais plus faire un pas de plus, submergé par mes blessures ? Combien d'années encore tiendrais-je avant de jeter l'éponge ?

Pourtant au fond de moi, je sais bien que mon parcours est juste ! Je le sais... Quand je regarde ces phrases inscrites sur mon ciel, je le vois bien ! J'ai réalisé ce que j'avais à réalisé. Avec des erreurs, bien sûr. Avec des maladresses aussi. Mais les mots qui sont là sont bien les miens et je les porte avec la même ferveur qu'au premier jour. Sûr de pouvoir mourir à chaque instant sans regret. Sans regret et sans peur.

Parce que ceux dans ceux qui ont vu mes oeuvres, il ne se peut pas que personne n'ai subi de transformation profonde. Il en existe au moins un, au moins deux. Et qui aujourd'hui portent le sens de mon combat ailleurs, autrement. Forts de cette chair que j'ai abandonné à eux, sans autre volonté que de partager l'indicible.

02 juillet 2008

Pause...

Petit jour de pause...

Juste là, en équilibre. Entre ici et ailleurs. Entre hier et demain. Debout. Les yeux en dedans et le souffle sourd de celui qui étire le temps jusqu'à l'épuisement, mais là. A écouter le tourbillon des questions qui assaillent dès que le corps n'est plus sollicité. Combien de jours encore ? Pourquoi ? Pour qui ? Et la mort... me prendra-t-elle ce soir ou me laissera-t-elle quelques jours de répit ?

J'ai tant de choses à bâtir.

Je pense souvent à Alexandre le Grand ces temps-ci. A cet homme qui en a mené tant d'autres avec lui, capable de sortir de ses entrailles la dernière goutte d'espoir pour l'offrir en pâture à ceux qui ne pourraient jamais le comprendre. Obligé de fouler au pied son propre coeur, pour faire taire les tremblements et les larmes, pourtant si légitimes. Peut-on faire autrement quand on sait que des milliers et des milliers de vie s'en remettent à vous, complètement ? Être un chef veut dire accepter de porter la terreur de l'ignorance enfoncée dans la gorge et le sourire dessiné au scalpel. Enfant condamné à la solitude exemplaire de celui qui jamais ne peut délasser ses muscles. Parce qu'il porte, parce qu'il portera coûte que coûte tous ceux qui se sont mis sur sa route. Tout ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas porter. Et cela pourquoi ? Pour la gloire ?! Non, pas pour la gloire... la gloire ne veut rien dire. La gloire n'est qu'un mot pour l'après, pour l'autre, mais jamais pour le présent, ni pour soi. Par hasard, peut-être. Par amour, possiblement. Pour la fragilité d'une âme qui se sait pas à sa place et qui préfère se faire dévorer que de rester assise là, immobile !

Quels artistes aujourd'hui peuvent en dire autant ? Peu... si peu ! Pourtant, nous sommes censés être de cette essence. Nous nous devons d'être de cette essence. Nous nous devons d'être des martyrs. Pas de faire pour réussir, mais parce qu'il ne peut en être autrement. Parce qu'une âme de cette nature ne peut supporter d'être assise là à attendre. Elle préfère la beauté de la mort à l'horreur de l'immobilité. Elle préfère la puissance des yeux crevés au tison que la lâcheté de l'aveuglement. Elle préfère le goût du sang sur la langue que le confort d'une nourriture qui endort et empâte.

Nous avons le devoir de nous tuer à la tâche. Pour que tous les autres puissent vivre ! Pour que tous les autres vivent....

26 juin 2008

Vivre...

Le 25 juin 2008, nous avons joué "Atsumori" une deuxième fois à l'occasion du Festival Musique dans la Rue. Bien sûr, comme vous le savez si vous suivez nos aventures, nous n'avons pas eu les moyens de mettre en place la structure que nous voulions faire pour mettre en valeur ce Théâtre Nô, le seul hors du Japon. Mais nous nous sommes battus. Et ce que nous n'avons pas eu avec des sous, nous l'avons eu grâce au courage, à la confiance, à la foi et la mâturité de ceux qui nous accompagnent. Ensemble, nous avons bâti autour de ce théâtre, un écrin fait de bric et de broc, mais avec tellement de soin et d'attention que le résultat en était saisissant. Le public ne s'y est pas trompé, puisqu'il est venu 300 personnes. Ce que j'amais le Théâtre Nô d'Aix en Provence n'avait vu. Et moi je n'avais jamais vu le Théâtre Nô d'Aix en Provence comme ça. Un vrai grand et beau moment de vie.

Se réveiller, épuisé...

Le ciel n'a pas bougé, l'air semble porter le même regard qu'hier et pourtant...

Pourtant, accompagné d'une dizaine d'hommes et de femmes, Je viens de remporter ma plus belle bataille !

Pourtant, j'ai vu les visage de mes paires lavés par la fatigue et le soleil brûlant sur leur dos. Pas un n'a fléchi, pas un n'a abandonné. Pas un ! Sur le champ de cette ultime bataille, avec tout leur courage, toute leurs forces, leur générosité, ils se sont donnés jusqu'au delà. Si beaux, si grands. Des messagers de l'Homme... de l'Homme qu'on ne voit plus!

Merci Marc, merci.

Merci Fred, merci.

Merci Manu, merci.

Merci mes acolytes, Killian et Stéphane, merci.

Et toi mon amour, ma douleur, merci.

Et vous, mes amis et partenaires de scène, merci.

Ensemble, nous avons réalisé ce que souvent plus personne n'ose. Avoir la folie d'y croire et se donner les moyens de le partager. Sans rien attendre en retour que le partage !

06 juin 2008

Et voilà qu'Ozu...


Vendredi...
et pas une seconde avant ce jour pour venir vous trouver !
La fin du stage s'enchaîne avec une aventure passionnante, la création d'une bande son jouée en direct sur le film : "Histoire d'Herbes Flottantes" de Yasujiro Ozu.

Nous avons cinq jours pour finaliser cet instant de cinéma.

Avec Marc et Gilles -installés dans le salon qui devient, pendant cette courte période, un studio de création où l'on peine à circuler parmi les instruments de toute sorte : piano, saz, violon, guitare et son lot de pédales, xylophone, percussions, psaltérion, etc. Avec le lot d'amplis, les câbles qui serpentent dans cette pièce plutôt grande, au demeurant, les fenêtres calfeutrées par des couvertures et le rétro-projecteur qui souffle à nos oreilles toute la journée- nous découvrons ce film à chaque cession, un peu plus. Comme un partenaire de scène. Et quel partenaire !

C'est drôle comme le film, cet objet devient au fil des heures un être, presque vivant. Comme s'il profitait de notre attention et de notre attitude pour nous révéler des choses qu'il garde pour lui, dessous.

Les acteurs prennent du relief, les personnages de la chair et nous vibrons tous les trois en les accompagnant. Instants de vie de ces gens du voyage, de ces saltimbanques qui nous ressemblent. Si émouvants dans leur abord, si singuliers aussi. Rose s'endort sur le canapé, c'est l'histoire que son papa ne pourra pas lui raconter ce soir, parce que ce soir il est au Japon, dans les années trente et qu'il ne pourra pas revenir. On fait des pauses. On sort fumer des cigarettes, le film imprimé sur la rétine. On ne parle pas beaucoup. On écoute. Je porte Rose jusqu'à son lit..."je reviendrai bientôt mon amour..."

Et puis, c'est Jeudi. On se lève aux aurores. On défait notre studio pour l'emmener à l'Institut de l'Image d'Aix en Provence. Moi, je file retrouver Xavier, le régisseur son, au local d'Aix en Musique, pour charger avec lui le matériel qui nous permettra de retranscrire le salon dans cette salle Armand Lumel de la Méjane à Aix. On s'installe. Face à l'écran, en arc de cercle. On déplie notre matériel. Ce soir, sur cet écran vide, l'histoire de ces Herbes Flottantes se jouera une nouvelle fois.

J'ai peur. Je ne suis pas musicien. Je suis juste un homme de théâtre qui voudrait pouvoir transmettre ce que le film m'a offert pendant ces journées. Juste montrer au gens la chair de ces êtres, si sensible ! Et ne pas rater ce rendez-vous avec eux. Je pense au petit garçon, au chef de troupe, à ses femmes et son fils. Se centrer, se concentrer pour leur laisser la place de traverser les cent spectateurs qui seront là ce soir.

Il est vingt heures, nous descendons des loges. Habillés de Hakamas noirs, nous longeons les gradins pour nous mettre en place devant le film. Nous sommes les samuraï des temps modernes, prêts à mourir pour la justesse d'un geste... Nous nous installons, nos regards se croisent une dernière fois. La salle plonge dans le noir et tous les trois nous plongeons avec eux.

Je crois que nous avons réussi. La salle est muette, accrochée aux visages qu'Ozu sait si bien filmer. Et nous sommes ailleurs, avec eux, ensemble. Une parenthèse ! Un instant se suspension ! Une expérience avec tout ce que ce mot garde en lui pour ceux qui savent s'y risquer, humblement.

Aujourd'hui, c'est Vendredi. Marc et Gilles sont partis tôt ce matin. Moi, j'ai dormi. Il est 15h maintenant et je n'arrive pas à sortir de là. Je repense à ces hommes et ces femmes qui sont sur cette pellicule et avec qui j'ai fait un voyage qui restera inscrit pendant encore longtemps sur la face interne de ma rétine.

Merci à toi Yasujiro !

31 mai 2008

fin de stage...

Ca y est, le stage avec les enseignants est fini.
Trois journées de six heures pour essayer de donner à ressentir ce que des formes très strictes comme le Nô peuvent offrir comme appuis à ces hommes et ces femmes qui accompagnent leurs élèves et voudraient les aider à devenir des Hommes. Mission difficile s'il en est ! Et en même temps, mission capitale. Parce qu'en leurs mains à tous passent ceux qui décideront du monde de demain et qu'ils ont à se confronter à des dérives de plus en plus lourdes et meurtrières. Souvent face au mépris et à l'ignorance de ceux qui les entourent.

Gens de la télévision, gens des médias, tueurs nés, tueurs en série ! Comment pouvez-vous continuer tous les jours à souiller les pages d'aujourd'hui et de demain ? Comment pouvez-vous ne pas vous rendre compte des dégâts que vous faites ? Irrémédiables dégâts ! Et comment se fait-il qu'il n'y ait pas de gardes fous plus puissants pour vous faire face ! Un jeune qui veut devenir médecin va travailler plus de dix ans pour y parvenir et avoir le droit d'approcher un être humain et ici, on vous ouvre les portes comme cela ! Sur votre belle figure ! Et plus vous êtes dangereux, et plus vous êtes irresponsable, et plus la place vous est ouverte, alors que chacune de vos paroles touche un million d'êtres... y laissant des traces à tout jamais ! 

Le temps a perdu son fil. On construit pour l'immédiat, mais on oublie que notre temps n'est qu'un temps de passage et que ce que nous mettons en place résonnera bien plus loin que le corps ne pourra jamais nous porter. L'immédiat refuse la pensée, refuse la construction, la réflexion, l'intelligence et nous lui vouons un culte ?

Heureusement, d'autres sont là ! Ces hommes et ces femmes qui, tous les jours, accueillent vos enfants et font face. A la destruction massive dont nous sommes tous coupables ! Et c'était un vrai bonheur de les voir là, plonger dans cet univers si singulier avec tout leur courage pour découvrir ces nouveaux outils à guérir les plaies purulentes que ce monde vitesse ne prend pas le temps de panser.

Trois jours et de belles rencontres. Avec un temps devenu autre, précieux et délicat. Un peu de mon parcours et de mon chemin de bataille donné à d'autres yeux, à d'autres coeurs qui en feront de nouvelles choses, de nouveaux gestes, de nouveaux codes. Un moment de partage intense et rigoureux. Et d'espoir... oui d'espoir !

Merci à vous 15 et à toi Christophe qui a rendu cet instant possible. Je m'en vais, plus fort et plus serein, affronter les tempêtes qui se préparent.

Plus fort et plus serein.

25 mai 2008

Réveil tardif...

Tourner la page encore vibrante de ce mois écoulé au côté d'Atsumori et retrouver l'énergie de faire un nouveau pas, une nouvelle rencontre.

Mardi, j'attaque un stage avec des enseignants sur le théâtre Nô, en tout cas, sur ce qui, à mon sens, dans le théâtre Nô, peut être utile dans la formation de jeunes acteurs. A savoir une forme rigoureuse, une poétique qui fait décoller de nos problématiques pour mieux y revenir, un pas de côté qui permet la résonance et le questionnement. Un beau programme...

Du coup, il faut que je prépare ce moment de trois jours pour leur donner suffisamment de pistes, qu'ils puissent emmener leurs élèves vers ces horizons oubliés.

De quoi interroger mes approches et chercher les mots qui manquent à ce puzzle géant.

C'est toujours bon de se confronter à la transmission passive après l'active. Enfin, je crois...

Nous verrons bien !

24 mai 2008

Venez m'en parler !

Ep ! S'il vous plaît...
Si jamais vous passez par là et que vous avez vu Atsumori...
Dites m'en quelques mots, laissez m'en quelques signes.
J'en ai besoin.

un samedi sur la terre

3 jours se sont passés depuis la représentation...
3 jours où le silence est revenu aussi vite qu'il avait disparu.
Où sont Marc, Gilles, Jean-Charles en ce moment... et Pipok !
Les costumes ont retrouvé leur portant, les maquillages leur valise et le texte, l'étagère sur laquelle il a dormi dix ans avant de devenir l'objet de tous nos soins, de tous nos regards, de tous nos rêves...
Je me sens comme eux... Exactement !

23 mai 2008

l'après

Et voilà...

Voilà que ce nouveau moment s'est inscrit là où il pouvait s'inscrire.
Les journées de répétitions auront été intenses, les questions aussi. Qui jouera Atsumori ? Comment traiterons-nous ce texte venu de six cents ans en arrière ?
Nous avons fait les choix. Et c'est ainsi qu'Atsumori est né ce mercredi 21 mai à 19 heures sur le Butaï d'Aix en Provence.

J'aurais voulu vous tenir informés. Au jour le jour. Des évolutions, des questions, des choix faits... mais l'action, dans ces instants, prend toute la place et les moments de pause se passent les yeux tournés vers le ciel.

Aujourd'hui, j'ai à peine l'énergie de passer du canapé au fauteuil et du fauteuil au canapé. Épuisé, littéralement. Parce qu'inscrire coûte toujours et qu'une fois le moment passé, il semble que tout va s'éteindre à tout jamais.

Je disais dans un mail aujourd'hui qu'Atsumori a encore du chemin à faire. Sur la partie de l'esprit, en particulier. 

"Je pense que le spectacle a encore des rendez-vous à trouver pour réussir ce pari d'emporter les gens bien loin d'ici mais si proche de leur secret. Il y a sur le fil de ce chant encore quelques ruptures qui rendent le son parfois difficile à entendre et le lieu bien que magnifique n'arrange pas les choses.
J'ai hâte de le jouer dans un théâtre avec le butaï (la scène) juste signifiée au sol par un trait blanc et les costumes épurés au maximum comme nous l'avons fait avec le choix de la musique. Ca viendra, j'en suis sûr."

J'ai hâte d'y retourner. De retrouver ces nouveaux amis de coeur qui ont su avec moi faire le pari de se mettre au service d'une langue si distante et si pure, sans mettre en avant l'égo meurtrier.

J'ai hâte.

Mais aujourd'hui, je voudrais fermer les yeux et ne plus les rouvrir. Me laisser porter sur les flots sans question, sans espoir. Parce que porter ce genre de rêves coûte bien plus que les mots ne pourront jamais le dire et qu'une fois le rideau baissé, on se retrouve toujours un peu plus seul. Un peu plus dramatiquement seul ! 

19 mai 2008

J-3

Et oui ! Déjà...

Nous voilà à trois jours de la première... moi qui voulais vous tenir un journal détaillé de cette traversée ! Mais je n'ai pas une seconde de solitude et en même temps ce moment ensemble est vraiment délicieux. J'y reviendrai...

08 mai 2008

semaine 2...


La journée d'hier aura été bien remplie...
Passage par Aix en Musique pour essayer de pondre un texte pour le programme. Et moi balbutiant... les mots semblant ne jamais pouvoir dire ce que mon corps a traversé pendant ces dix jours de travail. Je pense à Jean qui me reproche sans arrêt de ne pas savoir parler de ce que je fais. Il a raison. Mais aurais-je besoin de mettre ces mots en volume et en chair, si je savais faire autrement...

Après, je suis allé retrouver Olivier Personnic de la Maison du Japon en Méditerranée pour signer avec lui la convention de coproduction. Un sacré bonhomme celui-là ! Affairé de l'aube à l'aube. Et en même temps, tellement consciencieux ! Il est 22h00 quand je le quitte... je n'aurais encore pas vu Rose aujourd'hui.

Quand je rentre, elles sont là dans la cuisine et mangent. Rose m'a attendu. C'est la journée avec son papa, sa journée de "fête" normalement ! Mais papa est parti et elle le sait bien. Je vois bien qu'elle sait. Parfois quand j'ouvre les yeux cinq minutes, je m'aperçois comme elle grandit. Comme si j'avais été absent longtemps... alors que je suis là. Juste à côté.

Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec Serge Puech pour le Kimono de papier, puis cet après-midi, nous retraverserons le retour de l'Esprit, ce moment où Atsumori revient pleurer la douleur d'avoir été emporté avant d'avoir pu agir. Juste avant !

Vos mots me manquent... je sais que vous passez. Que certains prennent le temps de lire. Que d'autres me survolent. Mais j'aimerai sentir que vous êtes là. Entendre vos commentaires, vos impressions. Savoir que ce que je construis là n'est pas seulement pour moi, mais résonne au loin.

Allez ! Bonne journée à vous et peut-être à ce soir ou demain... who know's !

07 mai 2008

Relâche !

Ca y est ! Jour de relâche, c'est mercredi...
Le soleil brille fort dans le ciel. On dirait un jour de vacances... et pourtant !
Chaque jour qui passe depuis le début des répétitions m'interdit un peu plus à l'extérieur et à ceux qui m'entourent. Les dates se confondent, le jour, la nuit, la station debout, allongée. Comme plongé dans un monde parallèle qui prend à chaque instant plus de place !

Assis sur une lande glacée face à des milliers de guerriers qui se battent pour survivre, et qui, à présent, dans cet ultime combat, voudraient une dernière fois gouter au plaisir de contempler, assis au pied d'un cerisier, ses fleurs dans l'humidité silencieuse du matin.

Savez-vous comment agit un texte qu'on visite tous les jours et qui se gonfle de chair et de sang à chaque instant un peu plus ? Savez-vous ce que ça fait de se retrouver en face d'un homme mort il y a cinq cent ans et de sentir sur sa joue son souffle ? C'est terrible ! Si puissant et si fragile ! Si vrai !
Comment revenir là après ?

Nous sommes à quinze jours de la représentation. Et la peur et la solitude me submergent comme à chaque fois, me font perdre pied. C'est drôle, non ! J'ai toujours pensé que c'était pour lutter contre ça que je faisais du théâtre, alors qu'en fait, ça les marque un peu plus profondément chaque fois. Comme l'affirmation d'un trait qui me coupera un jour complètement du monde et de ceux qui l'habitent. Trop loin, définitivement trop loin pour pouvoir revenir...

Et comme à chaque fois, les idées se perdent. Je ne sais plus, je ne sais pas. Pourquoi monter ça aujourd'hui ? Comment vous le recevrez ? Comment nous arriverons à vous emmener ou pas ? C'est l'instinct qui revient. Lui sait, lui dicte et chaque jour qui nous rapproche du temps T, un peu plus. C'est toujours un moment très impressionnant, mais qui nous dit bien que le voyage est réellement amorcé.

Aujourd'hui, il nous faut survivre. Assurer chacun de nos pas sur ce chemin jamais parcouru. Trouver de quoi subsister et avancer, coûte que coûte. Et moi, je suis le capitaine. J'ai ces gens qui comptent sur moi et que je dois emmener. Je surveille. J'écoute les regards et les mouvements qui se dessinent dans notre espace. J'essaye de donner les mots qu'ils attendent et de montrer ce dos droit de celui qui pourra les faire traverser quoi qu'il advienne.

Ce n'est pas facile ! Surtout que Marc m'a connu avant, il y a longtemps. Quand j'étais ce bébé d'acteur et qu'il m'a souvent tenu la main pour m'emmener avec lui. Aujourd'hui, les rôles sont inversés et à chaque instant, je dois prouver que je peux être le premier de cordée. Même si je voudrais crier, m'abandonner aux larmes dans leurs bras. Je ne dois pas ! Je leur dois ce regard droit et cette voix qui rassure.

Hier, nous avons atteint avec Gilles, ce point où l'acteur devient le garant de la parole -l'origine et mon dieu, c'était fort et puissant !- ce genre d'instants qui dans la vie d'un acteur le transforme à tout jamais et font de lui un gardien sûr et précieux de notre temple. Marc, lui, s'immerge, chaque jour, un peu plus loin dans l'histoire, avec une pertinence et une virtuosité poétique et sensible.

Bon... la journée est encore longue. Il va me falloir aller trouver les sous, discuter des contrats, mettre en place ce qui autour tient ce frêle navire. Faire l'effort de paraître là.

A vite.

04 mai 2008

Jour 6

Première rencontre avec Atsumori. Marc nous accompagne et avec Gilles nous allons à la rencontre de ce jeune homme, mort dans sa 17ème année... Journée enivrante et en même temps assez éreintante.

03 mai 2008

Retour du Japon et début des répétitions

Désolé de ce long silence,
mais depuis le retour du Japon, de Tokyo pour être exact ! les choses se sont enchaînées à une vitesse vertigineuse et le décalage horaire m'ayant mis un coup de massue sur la tête, les heures de veilles ont, par la force des choses, été moins nombreuses...
Mais voilà, je suis là. Je vous promets un jour à jour du Japon dès que le temps me le permettra.
Mais le sujet du jour, ce sont les répétitions d'Atsumori qui ont repris depuis mardi. D'abord en tête à tête avec Gilles, Gilles Geenen, puis depuis hier avec Marc, Marc Barnaud.
En attendant Marc, nous avons travaillé sur l'intro du spectacle, un texte construit à partir d'extraits du Dit des Heiké. A savoir, les premiers paragraphes du Dit, une mise en garde sur l'orgueil de l'Homme et l'impermanence des choses ici bas qui finit sur l'annonce de l'anéantissement du Clan des Heiké qui suivra, et le chapitre qui relate la mort d'Atsumori. Ce dont j'ai envie ici, c'est que le violon qui chez nous symbolise la flûte soit le vecteur qui nous replonge dans cette histoire. Un exercice difficile et compliqué pour Gilles qui d'un côté doit laisser venir le texte et les images par le violon avant de les retransmettre vocalement. On cherche, on prend le temps. On a trois jours avant l'arrivée de Marc. Et ma foi, la version qui se profile permet une belle entrée dans l'univers. Du coup, ça me donne envie d'essayer Atsumori avec Gilles. Ce que nous allons faire aujourd'hui et qui me permettrait de retrouver ma place initiale.
Avec l'arrivée de Marc, nous avons retrouvé les costumes, la guitare et cette précision, cette rigueur si spécifique qui nous a accompagné du temps de Christophe Rauck et avant quand nous étions au Théâtre du Soleil. C'est bon de se retrouver et Marc porte tout ça avec une foi intacte.
Nous lui montrons ce que nous avons mis en place avec Gilles, puis attaquons sur Atsumori et le chant. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvé sur scène. Je me laisse aller. J'ai peur, mais quelle sensation délicieuse, une fois le premier pas fait, de se retrouver sur cette lande, porté par la musique et le texte. Par contre, je suis incapable de prendre du recul et de lire de l'extérieur ce qui se dessine sur scène. Je leur donne mes sensations d'acteur et Gilles prend le rôle de l'oeil extérieur. Aujourd'hui, c'est Gilles qui va aller sur scène. Cela me permettra de pointer le parcours que nous avons mis en place hier. Nous verrons bien...
Bon, il est 09h. Il est temps d'y aller.

05 avril 2008

petite forme...

Ca y est... demain matin, le départ.
Est-ce que je suis prêt ? Non, pas vraiment. Suffisamment ? Oui. On va dire ça. Il faut encore que j'envoie les enregistrements de voix à Marc pour qu'il puisse avancer avec Jean-Charles sur la partition de Rensei. Le dossier pour la Fondation Beaumarchais est bouclé.
Pourquoi "petite forme" alors ? Je ne sais pas... peut-être l'appréhension du voyage ? Ou alors les manipulations de mon osthéo (un génie soit dit en passant) qui a remis en place une clavicule qui appuyait sur mes nerfs, faisant de mon bras gauche un long fourmillement ? Peut-être à cause des combats de ces derniers mois et qui, au final, auront fait bouger si peu de choses ?
Le monde va mal. Il en a toujours été comme ça et il ne sert à rien de s'apitoyer. Il faut regarder loin devant, après la tempête, après la nuit, après et tout faire pour que le dernier instant soit à la hauteur de nos rêves d'enfants. Faire, faire, faire maintenant. Complètement. Sans compromis. Avec toute son âme, avec toutes nos forces. Et surtout ne rien laisser de côté, mais traverser. Toujours. Quel qu'en soit le prix. Tant sont morts pour nous offrir cette chance. Tant sont morts même parmi les vivants.
Si quelque part en vous se meut une larme de conscience, alors vous portez la responsabilité de ce monde. Que vous le vouliez ou non, cela ne change rien. C'est un fait !
Sur ce, je vous dis à dans quinze jours...

04 avril 2008

derniers préparatifs...

désolé de ce silence, mais les voyages et moi ça a toujours été compliqué...
Et puis, il faut avouer que la façon dont il s'est finalement mis en place n'a pas aidé. Je ne rencontrerai pas Monsieur Kano. La Maison du Japon en Méditerranée envoie trois autres personnes à Kumamoto pour l'inauguration des festivités et moi, leur directeur artistique, je n'ai pas été convié, alors que j'étais sur place ! Et cette rencontre avec Monsieur Kano, chef d'une troupe de nô, homme qui a offert le Théâtre Nô à la ville d'Aix en Provence, était, pour les travaux que je veux faire autour de ce théâtre, la vraie raison de ce voyage.
Du coup, je vais essayer de profiter de Tokyo au maximum. Rencontrer les directeurs de théâtre, les institutions, etc. J'essayerai aussi de passer à la Villa Kujoyama à Kyoto pour leur parler de mon projet d'adaptation à la scène du Dit des Heike.
Ca y est la valise est prête. Ma première vraie valise. Avec des roues et tout et tout. Et puis des chemises, des costumes complets. J'ai même pris un pyjama. Le parfait buiseness man ! Et pour couronner le tout, 25 dossiers reliés qui présentent Atsumori.
Me manque encore les cartes de visite, et dieu sait qu'au Japon, elles sont importantes. Je les ferai faire là-bas à la descente de l'avion lundi matin.
Bon... allez, je retourne travailler. Il faut encore que je trouve un dentiste (j'ai perdu un plombage hier !!!!), que je finisse mon dossier pour la Fondation Beaumarchais et que j'aille voir Marc ce soir pour travailler sur la musique.
Ah ! Au fait... La Tour d'Aigues revient sur sa décision. Nous jouerons le 11 août pour son festival.

31 mars 2008

Les Illusions Tragiques... lettre d'intro

LES ILLUSIONS TRAGIQUES


INTRODUCTION

Je suis arrivé au Théâtre du Soleil en 1993, âgé de dix-neuf ans. Pendant trois ans, j’ai joué tous les soirs, vécu pour le théâtre, par le théâtre, dans le théâtre. Et c’est comme ça qu’est arrivée la question. Pourquoi, pourquoi chaque soir, dans n’importe quel théâtre où nous passions, où nous allions voir jouer une pièce, ces mêmes visages ? Toujours ces mêmes visages ! Se pouvait-il que nous fassions ce travail pour cette poignée de gens que la justesse ne touchait plus depuis longtemps ? Se pouvait-il que je sois là pour amuser ces foules comme un bouffon amuse le roi ? Je regardais les carnets avec des photos de spectateurs sur les tournées de Jean Vilar et je voyais ces paysans, ces gens du peuple, ces enfants qui n’avaient jamais vu de spectacles, les yeux allumés, la bouche ouverte, abandonnés à ce qu’ils voyaient. Et je rêvais. A un ailleurs, à un endroit où les codes établis n’auraient plus la place, mais où la justesse d’un propos, l’humilité d’un acte fait dans la foi aurait une résonance. Vraie. Alors, j’ai quitté le Théâtre du Soleil et je suis parti sur les routes avec Christophe Rauck et notre compagnie Terrain Vague (Titre provisoire). Et nous en avons sillonné des routes. Avec un spectacle fait d’amour, de jeunesse, d’intransigeance. Et j’ai touché mon rêve. L’espace de quelques dates. J’ai croisé ces regards neufs, emportés par la magie simple et si évidente de l’acte théâtral.
Fort de cette conviction naissante, je suis allé me perdre dans les villages de Haute-Provence. Et j’ai commencé à écrire des petites formes à jouer sur les marchés. Nous arrivions, souvent masqués, portant avec nous le rêve des Don Quichotte et nous jouions. Et la réalité comme toujours nous a appris, à coup de casque et de pieds, que ce n’était pas si simple. Qu’il ne suffisait pas d’y croire pour l’emporter. Mais qu’il fallait préparer le terrain, faire jouer les limites de l’espace scénique. En gros… que ce que nos pères avaient mis en place n’était pas là pour rien !
Après cette douloureuse découverte, je suis redescendu de mes montagnes pour me rapprocher de la ville. Enfin, pour être plus juste, la danse m’a fait descendre de mes montagnes. Et voilà, une nouvelle question ou plutôt la suite de ma première question. De quelle façon devons-nous dire les choses aujourd’hui ? Et avons-nous une place légitime dans le monde contemporain, avec la télé, le cinéma, internet, les consoles de jeu, pour le dire ? Et nous voilà dans ce que j’appellerai ma deuxième phase. A mutiler le théâtre jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Alors j’ai dansé. J’ai fermé ma bouche et relâché mes traits et j’ai parlé avec mon corps, je n’arrivais plus à faire autrement.
Mais les mots me manquaient. Ils n’avaient cessé de le faire. Pour être juste, il faudrait dire que ce silence, ce mutisme dans lequel j’étais entré, ne mettait pas les mots en cause, non ! mais l’utilisation que les Hommes en faisaient. Comment être crédible avec les mêmes mots que ceux qui les vendent à n’importe prix ? Alors, j’ai commencé à écrire des mots sans fonds, des mots à dire pour masquer les sentiments, pour masquer la fragilité. Comme je les trouvais, là dehors. La fragilité, le fond, je les réservais au silence, à la danse, à la musique, à des chants sans paroles ! Et ce fut la naissance de « Nous, Traces d’un Roi Lear ».
Nous avons joué. Un peu. Trop peu. Qui de nos jours veut prendre le risque d’avoir quelque chose à dire, à défendre. D’assumer le ridicule de croire que dans nos salles noires, nous avons le devoir de croire qu’on peut changer le monde. Ils nous ont dit, malgré la chaleur du public, de la presse : « Notre public n’est pas assez intelligent pour ça ! », « c’est de la danse ou du théâtre ?», « on ne comprend pas où vous voulez en venir ? ». Où nous voulions en venir ? Nous cherchions juste à retrouver la place que l’acte théâtral se devait d’avoir au monde. Pas facile, pas entendu, pas convenu, mais puissant, sincère, violent, sauvage… vivant !
Triste et dégoûté du manque d’écoute des institutions et des programmateurs, j’ai commencé à plonger dans la dépression. Avant de mourir, j’ai quand même eu la force de pousser un nouveau cri : « Elle Attend ». Qui en plus de mettre la question de l’acte théâtral dans la forme, le faisait sur le fond. Pourquoi les gens regardent-ils la Starac’ ? Pourquoi ce succès du reality show ? Alors, nous avons fabriqué un reality show théâtral, en le transformant en une parole singulière, transposée, poétique et tranchante. Un texte de trois pages pour une heure de spectacle. Une femme seule sur le plateau qui ne veut plus jouer. Qui est seule et le dit. Là aussi, le public a été unanime. Mais un solo avec un interprète inconnu et un metteur en scène inconnu et pour dire des choses pareilles… non !
Pendant les trois années qui ont suivi, j’ai végété. J’ai fait des spectacles, mais pour manger ou plutôt nourrir ma famille. J’avais perdu le goût du combat. Je ne voulais plus ressentir la douleur aigue d’y croire. Je m’asseyais et les yeux dans le vide, je me disais : « le théâtre a perdu sa raison d’être, il faut l’accepter. C’est un art mort, comme le sont certaines langues, réservé à des bourgeois nostalgiques et dégénérés. Pourquoi se battre pour ça… pourquoi ? »
Et puis il y a eu ce soir-là, ce samedi 15 décembre 2007. Jean Florès, du théâtre de Grasse, m’avait invité à voir « Illusions Comiques » d’Olivier Py au Théâtre du Gymnase à Marseille. Et voilà qu’après trois ans de solitude et d’abandon. Et voilà qu’après quinze ans de recherche du pourquoi de l’acte théâtral et du pourquoi il me semblait si nécessaire, un homme est venu me dire ce que j’avais besoin d’entendre. Avec sa maturité, son génie, sa clarté. Il disait mot pour mot les mots que j’attendais depuis si longtemps. L’horizon devant moi s’est à nouveau ouvert. J’ai vu. Là, je l’ai vu ce spectacle que je devais monter. Que je devais montrer au monde. Et surtout comment le lui montrer pour qu’il l’entende.
J’ai écrit à Olivier Py pour lui demander de m’écrire ce spectacle. Parce que si « Illusions Comiques » parlait bien de cela, pour le spectateur non averti, cette parole était inaudible dans le fatras du reste. Comme noyée pour ne pas être trop heurtant ou trop entendue. Hors moi, je voulais qu’on n’entende que ça ! Qu’il n’ait pas peur d’assumer ces mots si désuets et fous sur le théâtre, parce que du plus profond de moi-même, je le sentais, ils étaient la parole juste, simple et nécessaire dont le monde avait besoin.
Olivier Py m’a répondu. Il me donnait son accord pour que je monte « Illusions Comiques », mais n’avait pas le temps d’écrire pour quelqu’un d’autre.

Alors, j’ai pris les quelques lignes de synopsis que je lui avais envoyé

« Où alors mieux... il va m'écrire ce spectacle qui est sous-jacent à celui-là. Une oeuvre sur le théâtre mais une réelle tragédie. On aurait ces textes sur le théâtre, mais sans les "fioritures". Le théâtre de Verdun... Le dernier théâtre. Les artistes sont enfermés dedans. A la porte dehors ca tape. C'est le promoteur qui veut détruire ce dernier temple. Dedans, les acteurs discutent. Il y a ceux qui sont prêts à lâcher, ceux qui tiendront même si les rouleaux compresseurs doivent leur passer sur le corps. Le poète est peut-être le plus lâche... qui sait ?! Dehors ça tambourine... "Laissez nous entrer. A quoi sert un théâtre s'il n'y a plus de spectateurs!!!!"Alors ils décident de le laisser entrer et ils vont lui jouer une dernière fois la pièce »

et j’ai commencé à écrire ce spectacle.

Les Illusions Tragiques (prémice)

Encore une grosse journée (J-6 du Japon oblige !). Au milieu des coups de téléphone pour gérer la structure autour du Théâtre Nô, les dates d'Atsumori, les arrivées des uns et des autres pour la seconde période de répétitions (qui commence le 28 avril, une semaine après mon retour), j'ai quand même mis à jour le dossier d'Atsumori pour emmener avec moi quelques exemplaires à Tokyo et à Kyoto.
Ce soir, je dois clore le dossier pour la Fondation Beaumarchais. Après que les épreuves aient passées le comité de lecture interne (Elise, ma compagne ; ma mère et quelques amis), je finis la mise en forme pour aller à l'impression demain matin (en même temps que les dossiers d'Atsumori, du coup !) et pouvoir être prêt à midi à recevoir Serge, un scénographe, décorateur et peintre qui nous rejoint pour faire et peindre le kimono de papier d'Atsumori.
Voilà pour la journée d'aujourd'hui...
En prime, je vous joins le mot d'introduction qui accompagne mon dossier pour la Fondation Beaumarchais. Ca raconte un peu mon parcours et ça vous donnera un avant goût de ce qui se trame dans ces "Illusions Tragiques". Veinards !!!

30 mars 2008

persepolis


Week-end...
J'ai quasiment fini le dossier pour la Fondation Beaumarchais. Une vingtaine de pages en tout pour qu'ils aient envie de donner sa chance à "Illusions Tragiques"... Une vingtaine de pages, entre les extraits de texte et les notes, c'est court. Mais, au milieu de tout ce que j'ai à faire en ce moment, c'est un maximum, si je ne veux pas mettre en péril tout le reste.
Péril... oui, péril ! A force de devoir gérer trente et une choses en même temps, c'est "Atsumori" qui en a pris un coup. J'ai laissé filé l'actrice qui aurait pu remplacer Adrien. Rappelée par le Théâtre du Soleil, un jour avant ma confirmation. J'ai laissé traîner... et clouch ! Le couperet est tombé. Je vais donc devoir assurer le rôle moi-même. Du coup, il me faut vite trouver une assistante. We will see...
Et en attendant de voir, je continue à avancer sur le reste.
Nous avons trouvé 3000 euros de plus pour "Atsumori" et le Théâtre Nô d'Aix en Provence. Et c'est Ouvaton qui entre dans la danse de la coproduction en nous offrant cette coquette somme. Voilà qui, loin d'être suffisant, me permettra sûrement de dormir un peu mieux ces prochaines semaines.
Le travail sur Dubillard pour le spectacle de fin d'année avance bien. Et c'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé Mathieu et Jeanne (élèves de la première heure...) aujourd'hui pour une journée dédiée au cabaret. Du Dubillard version cabaret ?! Et oui, pour les besoins de la partie d'Elise (la chorégraphe et prof du danse du studio qui m'a gentiment ouvert son spectacle cette année pour que mes élèves puissent tout de même présenter quelque chose) qui travaille cette année sur "l'Opéra de Quat'sous". Et voilà Jeanne et Mathieu chantant et dansant comme dans les comédies musicales des années 20 sur les textes de Dubillard. Et bien, vous ne me croirez peut-être pas, mais ça fonctionne très bien ! Et je découvre une Jeanne grandie, capable de plonger dans l'improvisation chantée comme le ferait un acteur confirmé. Un vrai régal...
Et ce titre..."Persépolis", qu'a-t-il avoir là-dedans, me direz-vous ?
C'est que, pour clore cette journée, c'est le petit cadeau que je me suis octroyé. Et j'avoue que j'ai été vraiment séduit. Comme souvent par le cinéma d'animation qui porte avec tant de souffle et de jeunesse, une inspiration décalée et poétique. Et à ce titres là, "Persépolis" est une vraie réussite. Vraiment.

27 mars 2008

Georges Appaix...

Me voilà sorti du dernier spectacle de Georges Appaix...
Quelques images intéressantes, de jeunes danseurs prometteurs et investis, de la gaieté...
Si cela avait pu finir comme ça, j'aurais passé un moment pas très enthousiasmant, mais plutôt réconciliateur avec ce monsieur de la danse. Mais non ! Il a fallu qu'il rajoute des mots. Des mots pour tenter de nous faire comprendre. Comprendre que nous, hommes de théâtre, hommes du spectacle vivant, nous sommes là , égarés, contents d'être sur scène parce que finalement : "on y est pas si mal ! On perd la conscience..." Et je ne vous imposerai pas le reste tellement c'est laid et irrespectueux pour ceux qui travaillent autour à redonner au monde un semblant de responsabilité et d'honneur. Mr Georges, dansez, si cela vous chante, mais s'il vous plaît, ayez un peu de respect pour ceux qui meurent chaque jour à la tâche de rendre ce monde un peu autre, un peu meilleur. La scène n'est pas un espace où l'on va parce qu'on est bien et que ma foi, on s'y trouve... Non, la scène est un espace sacré, privilégié. Réservé à si peu d'entres nous que ça nous donne une responsabilité. C'est l'espace où l'on peut mettre en forme les questions, les cauchemars, les rêves. Où l'on peut retrouver la sauvagerie de l'acte, de la naissance. Où l'on a encore le choix de mettre au monde ces créatures que tout le monde porte mais ne peut laisser vivre. C'est le toit du monde. Un des derniers !
Comment allons-nous faire si ceux qui sont dessus nous le brade à la sauce TF1 ? Comment allons-nous faire si vous, les programmateurs, les officiels, les décideurs continuez à défendre cette culture de l'immédiat, de la facilité, de la jouissance perpétuelle ? Comment voulez-vous alors qu'ils nous prennent au sérieux, ceux qui dehors meurent de faim, de soif, d'incompréhension, de conditions de travail trop dures, si vous leur crachez à la figure, en faisant comme si tout ça n'était rien ?
Georges, reprenez votre sac à dos et partez en voyage... Laissez la danse un moment. Retrouvez la faim et la soif. Asseyez-vous et écoutez le chant du monde. Et respirez l'immense responsabilité qui vous incombe. Vous avez des armes, vous avez du talent, vous avez de la vie et des rêves, cela se sent. Alors, s'il vous plaît, ne vous abandonnez pas... ne vous abandonnez plus !

Blood Diamond


A se battre pour un monde que l'on ne comprend pas et qui ne supporte pas qu'on se batte pour lui... pourquoi ?
Pourquoi, pourquoi ces enfants avec des fusils et ces hommes capables de tuer l'autre comme on joue avec la gâchette d'un interrupteur : on-off, on-off, on-off ?
Pourquoi, pourquoi les images que je vois, qui me traversent n'arrivent plus à me toucher tellement ce mal est "banal" ?
Et où sont-ils ces méchants qu'on nous dépeint et qu'on ne voit jamais ?
Juste là... à côté de toi. En toi, en moi. A la première seconde où nous perdons la conscience de nos actes et de ce qu'ils engendrent... à la première seconde où nous perdons la conscience de notre responsabilité ! A chacun. La responsabilité du monde !
Comment à l'heure actuelle, pouvons-nous pousser encore plus loin ce mépris de nous-même, cette fuite en avant?! Dans la consommation, dans cette soif jouissance perpétuelle qu'on voudrait sans que cela ne coûte rien. Cela coûte ! Le moindre geste, le moindre souffle engendre quelque chose. Arrêtons de nous leurrer, de faire comme si tout cela n'était pas grave. Ca l'est. Sinistrement, ça l'est ! Approchez vos enfants par derrière et éteignez cette télé qui leur lacère le coeur et le cerveau et apprenez-leur à mesurer chaque geste qu'ils posent. Pour qu'enfin reviennent un jour les adultes dont cette terre manque si cruellement.
Et vous gens de théâtre. Comment pouvez-vous vous être perdu si loin que vous soyez les premiers à vouloir votre part à ça ! Assumez la misère de devoir vous battre pour la justesse d'un mot. Et bénissez la ! C'est notre plus grande force ! Pour montrer à tous qu'un mot peut changer la face du monde ! Il est temps...
Nous sommes tous responsables de ce que nous faisons de notre monde, de notre vie.
S'il vous plaît, ne souriez pas. Pendant un instant, ne souriez pas... mais assumez ! Sans que cela ne vous empêche de faire de votre vie une fête. Mais une fête de la vie, singulière, une fête de chaque instant.
S'il vous plaît...

24 mars 2008

RAS

Ce soir R.A.S... faire joujou avec son iphone. Gérer maladroitement
et très en retard le repas qu'on ne devait pas gérer. Se dire qu'on
aurait dû bosser, mais ne pas l'avoir fait et ressentir ce petit
poids sur l'estomac en raison de ma journée "technicien" qui arrive
et que j'appréhende par trop peu de pratique en ce moment.
Voilà. Voilà.

23 mars 2008

dimanche de Pâques

Grosse fatigue et vent violent.
Envie de rester bien au chaud et de somnoler.
Ce n'est pas ce soir que je vous conterai les aventures trépidantes
de votre dévoué.
En tout cas, les choses avancent. Doucement, maladroitement, à contre-
temps, contre les vents... mais avancent.
A demain !

21 mars 2008

Ouf ! C'est vendredi soir... le week-end ?

Nez collé à l'ordi depuis 9 h 00 ce matin...
Recopier, recopier, recopier. Voilà les 40 pages de cahier devenues 16 maigres pages dactylographiées... Enfin ! c'est fini. Je veux dire cette partie là... Parce qu'il me faut pour la semaine prochaine faire une note d'intentions, un résumé, une description des personnages + la mise en page globale du tout + une notice explicative sur les écrits. Et ça, à côté de ce que j'ai à faire au niveau de la partition chantée d'Atsumori, à côté de l'adaptation du livre 9 du Dit des Heiké (j'en suis à 25 pages, il m'en reste autant.... Quand on sait que pour les 25 premières, j'ai mis une semaine pleine... Ca promet !), à côté des deux journées où je vais faire l'électro sur l'installation du Babel Med, à côté du texte pour le spectacle de mon groupe d'enfants que j'ai à écrire, à côté des coups de fil, à côté, à côté.
Mais bon... la journée a été bonne. J'ai bien avancé. Et je vais m'octroyer une soirée de farniente. Peut-être une petite séance de cinéma ou alors le visionnage d' "Histoire d'Herbes Flottantes" que j'ai dû recevoir aujourd'hui par courrier.
Demain, répétitions sur les Diablogues de R. Dubillard en danse-théâtre avec Jeanne et Mathieu, deux de mes meilleurs élèves. Youpi ! Une belle journée en perspective. Je vous raconterai ça...
Ah oui ! Au fait... devinez ce qu'il s'est passé aujourd'hui ? Je vous le donne en mille. Une dame m'a appelé sur mon portable pour réserver une place pour "Atsumori" au Château de la Tour d'Aigues. J'ai fait celui qui n'était pas au courant que la date semblait tombée à l'eau et je lui ai donné le numéro de Jean Blanc. La pauvre, elle avait peur qu'il n'y ait plus de places. Je lui ai quand même dit que je pensais que la billetterie n'était pas encore ouverte pour la rassurer. Elle fera peut-être penchée la balance en notre faveur... c'est l'histoire du papillon.
Allez... Bonne soirée à tous.

Jean-Charles dans le rôle de Rensei

Jean Charles Maricot dans le rôle de Rensei. Gilles Geenen dans le rôle de la flûte. Recherche...




Jean-Charles Maricot dans le rôle de Rensei. Recherche...

Jean-Charles et Adrien : Rensei et Atsumori


Jean Charles Maricot (Rensei) et Adrien Melin (Atsumori). Recherche

Gilles dans le jeune faucheur


Gille Geenen dans le rôle d'un des jeunes faucheurs. Recherche...

Marc à la guitare


Marc Barnaud à la musique. Guitare électrique et instruments traditionnels. Recherche...

20 mars 2008

Marc dans le rôle du Kyôgen



Marc Barnaud dans le rôle du Kyôgen. Recherche...

Adrien et Gilles dans la première entrée


Adrien Melin et Gilles Geenen dans l'entrée d'Atsumori avec la flûte. Recherche...

Adrien dans Atsumori... autre proposition


Adrien Melin dans le rôle d'Atsumori quand il revient en esprit. Autre proposition. Recherche...

Adrien dans Atsumori





Adrien Melin dans le rôle d'Atsumori quand il revient en esprit. Recherche...

Rénata dans Atsumori...

Rénata Ramos dans le rôle d'Atsumori quand il revient sous forme d'esprit. Recherche...

Marc dans le rôle d'Atsumori




Marc Barnaud dans le rôle d'Atsumori quand il revient en esprit. Recherche...

Et rien ne va plus !

Ouf ! Grosse journée qui s'achève avec son lot de bonnes et de moins bonnes surprises...
La bonne ?! La bonne, c'est que ce matin j'ai rencontré Christophe Roque, Responsable Théâtre du Rectorat Aix-Marseille et qu'il semble avoir été sensible à ce que je souhaite mettre en oeuvre autour du théâtre nô. Que ce soit au niveau des ateliers dans les quartiers difficiles avec la création de nôs contemporains ou que ce soit au niveau de la création de la scène démontable de nô qu'on pourrait installer dans différents endroits, afin d'y donner des représentations de nôs modernes faits avec les habitants des quartiers, des villages, des cités. Du coup, voilà votre humble (humble ?!) serviteur assurant un stage auprès des enseignants sur le théâtre nô et ceci dès la fin du mois de mai. Un stage sur le théâtre nô, dites-vous ? Mais quoi ! Comment un français qui de surcroît n'a jamais fait de nô auprès de maîtres japonais peut se propulser maître de nô ?! Rassurez-vous, il ne s'agit pas de leur faire croire que nous allons faire ce genre de nô, mais plutôt de nous servir de ces textes, de cette forme pour explorer un certain type de théâtre. Eugénio Barba, Ariane Mnouchkine, le jeu masqué, mon expérience de la danse-théâtre, de l'aïkido aussi... mêlé à ce que j'ai emprunté à Zéami au détour de ses écrits et de ce que j'ai vu faire par ses descendants directs Les Kanzé, ça c'est pour les recettes ! Pour les ingrédients... On va jouer à faire du nô, à être des japonais avec toute la fantaisie que nous permettra nos imaginaires, avec toute la fantaisie que nous offre le théâtre ! Voilà...
Ah oui... la mauvaise nouvelle ! Celle qui m'a fait me rendre compte que les heures de sommeil en retard pèsent bien plus lourd qu'on ne peut le croire !
La Bambouseraie d'Anduze qui était censée nous offrir le bambou nécessaire à la construction de la structure pour le Théâtre Nô d'Aix en Provence ne peut pas nous offrir ce bambou. Du simple fait qu'elle ne possède pas ce bambou. Du bambou vivant oui, mais du sec... non ! C'est la pépinière qui est à côté qui s'en occupe ! Et elle ne semble pas prête au partenariat....
Faute de compréhension ? Volonté de ne pas comprendre de ma part... qui sait !?
Du coup, nous voilà revenus à la case départ ! Il va falloir l'acheter ce bambou... mais le problème, c'est que nous n'avons pas les sous. Je craque ! Personne ne semble comprendre l'importance de cette structure et ce qu'elle peut représenter pour le Théâtre. Tant pis ! Soit la Maison du Japon en Méditerranée trouve les sous, soit elle ne sera pas là cette année. J'ai d'autres chats à fouetter ! Grrrrrrrr.
D'autres chats à fouetter ?! Lesquels...
Par exemple, convaincre Jean Blanc d'acheter le spectacle. Lui donner les arguments qui lui manquent. Je lui ai envoyé une plaidoirie en faveur de notre spectacle avec quelques photos des répétitions à Paris. Je ne veux pas lâcher le morceau. Nous avons besoin de cette date et lui aussi ! A suivre... (je vais vous mettre les photos en ligne. C'est joli, vous allez voir !)
Par exemple. Par exemple, recopier le texte des "Illusions Tragiques", spectacle que j'ai commencé à écrire suite à la claque que m'a mis "Les Illusions Comiques" d'Olivier Py. Une pièce sur le théâtre ! Et comme je voudrais des sous pour réussir à m'extraire le temps d'écrire cette pièce titanesque, je me dois de solliciter une des aides existante... la fondation Beaumarchais, par exemple !!! Du coup, je recopie toutes les pages de mon cahier. Des extraits de texte et des notes. Quelques 50 pages d'extraits et de notes... et ça doit être bouclé avant mon départ au Japon ! La date de dépôt du dossier étant le 16 avril, et le 16 avril étant l'un des trois jours où je serai à Miyajima pour le festival de nô, j'ai intérêt à faire fissa.
Oh... j'ai d'autres exemples, soyez-en sûrs. Mais là, je vais dormir. Revenez demain, vous verrez bien. Bande d'incrédules ! Non mais...

19 mars 2008

Images du Butai d'Aix-en-Provence

Voilà comment devrait-être encadré le butaï...



Et voilà comment il est actuellement... c'est à dire, à nu, dans une cour qui sert de parking !

joli mercredi...

Jour des enfants...
J'ai donc réussi à amener les pièces nécessaires à l'obtention du passeport et à faire les différentes choses notées sur le programme.
Chercher les nouveaux tampons, déposer les pièces manquantes pour Barcarelle qui s'occupe d'éditer nos fiches de paye depuis janvier, me libérant enfin d'une charge et pas des moindres. Parallèlement, j'ai eu Sabine Putorti de l'Institut de l'Image à Aix en Provence et le projet du "ciné-concert" du 5 juin avance bien. Elle a trouvé une copie d'"Histoire d'Herbes Flottantes", la version noir et blanc et muette du film d'Ozu qui retrace la vie d'une troupe de théâtre ambulant. A priori, c'est Marc Barnaud et Gilles Geenen qui feront la musique.
C'est en cours...
Mauvaise nouvelle : La Tour d'Aigues risque de ne pas prendre "Atsumori" pour l'ouverture de son festival. Pas assez "vendeur" comme spectacle. Jean n'arrive plus à imposer sa ligne artistique. Les affaires vont mal. C'est le bureau qui devient décisionnaire... A voir quand même. Parce que s'ils veulent faire venir des grosses prod, il va falloir qu'ils payent beaucoup plus cher et qu'ils assurent une technique qui n'est pas de mise au château habituellement. Je garde donc un secret espoir.
Du côté des "sponsors", toujours rien. Personne ne semble intéressé par le sort de ce théâtre. (Je parle ici du Théâtre Nô d'Aix en Provence, le seul théâtre Nô bâti au monde hors de l'archipel du Japon !!!). Ca risque d'être encore La Maison du Japon en Méditerranée qui en assumera les frais. J'ai peur que ce soit la goutte d'eau qui fasse débroder le vase. Nous sommes déjà à 7000 euros pour "Atsumori" et il en faudra encore 5000 pour le Théâtre. Soit un budget global plus important que celui de Maître Kano qui, pour sa venue en France avec ses 20 acteurs, en reçoit 10 000.
Et en même temps, si nous ne trouvons pas cet argent rapidement, nous n'arriverons pas à construire la structure et le théâtre restera ce lieu anonyme, malgré tous les efforts fournis. J'enrage.
Bon... il faut que j'emmène Rose à son cours d'équitation. Je file !
P.S. Je mettrai en ligne des photos du projet pour le Théâtre Nô. Vous verrez, ça vaudrait vraiment le coup... un écrin pour cet outils incroyable et sans prix, cette merveille...



18 mars 2008

passage éclair

Je passe relever le courrier...
Évidemment, de tout ce que j'attends, je ne trouve pas grand chose...
Heureusement, mon acte de naissance commandé en ligne est arrivé. Je vais pouvoir courir à la mairie pour faire ce passeport qui me permettra le 6 avril de décoller pour Tokyo et d'aller à la rencontre de ce pays qui me fait rêver depuis si longtemps et de ses habitants.
J'espère que nous arriverons à y vendre "Atsumori". Mais bon... Pour l'instant, le passeport ! Quelques photos, une facture, un rasage de près et hop à Aix !

17 mars 2008

Ca y est... C'est Parti !!!

Il s'agit maintenant de tenir à jour ce blog et de vous faire partager les tribulations d'un apprenti metteur en scène.Vous verrez, c'est un métier où faute de gagner des sous, on ne s'ennuie jamais. Et ça c'est bon !
Je profite de la mise en route du nouveau site pour me mettre au travail et vous concocter chaque soir un petit menu théâtral.

A vos fourcheaux et vos coutettes !!!

10 mars 2008

150 ème anniversaire du traté d'amitié franco japonais


Ca y est c'est officiel nous faisons partie des événements repérés pour le 150 ème anniversaire du traité d'amitié franco japonais.
Nous avons désormais le droit de mettre ce petit logo sur tous nos supports de communication.
je vous mets le site de l'Ambassade en lien avec le listing de tous les événements repérés en fichier excel. A vos calendriers...